Les doutes de Jean Dujardin, le modèle de Matthew Perry... Et tous les échos d'Hollywood

France Dimanche
Les doutes de Jean Dujardin, le modèle de Matthew Perry... Et tous les échos d'Hollywood

Comme chaque semaine, notre correspondant a relevé les petites phrases des stars d’Hollywood. John Travolta dévoile le secret de la danse dans La fièvre du samedi soir, Joe Mantegna (Esprits criminels) estime que la série a le bon ton, Jean Dujardin explique comment il surmonte ses doutes, et Matthew Perry donne le nom de son modèle d'inspiration.

JOHN TRAVOLTA : La danse n'est plus qu'un vestige de moi-même

« La fièvre du Samedi soir ? Ah ah ah. Cela fait longtemps que je suis vacciné ! La danse, vous savez, ce n’est plus qu’un « vestige » de moi-même ! Mettons une bonne fois pour toutes les choses au point : je suis, avant tout,  un acteur qui sait accessoirement danser et non un danseur qui sait jouer ! J’ajoute que bouger, occuper l’espace, cela ne m’est pas venu spontanément. Presque 40 ans après la sortie en salle de ce film, les gens s’imaginent encore aujourd’hui que pour La Fièvre du samedi soir, je suis arrivé sur la piste, que je me suis déhanché, et que j’ai fait mon numéro le plus naturellement du monde. Faux. Derrière la prouesse, il y avait des heures et des heures de boulot, de répétitions, de faux pas, de chutes parfois. Croyez-moi, le costume blanc de Tony Manero, il est souvent allé au pressing ! ».

JOE MANTEGNA : Esprits criminels n'est pas insoutenable à regarder !

« Honnêtement, quand je lis ou quand j’entends des gens ou des journalistes affirmer que Esprits Criminels est une série insoutenable à regarder, voire trop flippante, j’ai envie de leur dire la chose

Joe Mantegna fait du mauvais esprit ©DR

suivante : "prenez votre télécommande et zappez !"  Si cela leur fait aussi peur que ça, je ne vois pas d’autre alternative ! (rires). Pour ma part, je pense qu’il est important que la série soit le plus “sombre" possible. Si nous avions édulcoré le contenu, nous n’aurions pas été respectueux des agents du BAU (Behavioral Analysis Unit). Nous les aurions insultés. Ces enquêteurs, croyez-moi, travaillent sur des dossiers réels et bien plus terrorisants que ceux que nous pouvons mettre en scène dans la série ! J’en profite aussi pour vous confirmer que nous ne tuons personne sur le plateau. Si un type est retrouvé avec une hache dans son crâne, dites-vous bien que l’acteur qui incarne ce macchabée, une fois que le réalisateur dit « Coupez », se lève et va manger son sandwich ! (rires). Notre mission, en tant qu’artiste, c’est de vous faire croire à des trucs horribles. Mais franchement, on ne peut pas nous blâmer si la réalité, la vie sont parfois beaucoup plus cruels ! »

JEAN DUJARDIN : Je suis resté un enfant

Jean Dujardin, un homme en proie au doute ©DR

« Je n’aime pas le mot « phénomène », au même titre que « bankable ». Quelle horreur ce mot. Il sous-entend que nous sommes une marque. Hors je ne suis qu’un homme, avec ses doutes et ses angoisses. Un homme qui se réjouit chaque jour de faire ce métier, qui continue de s’émouvoir pour un rien, qui vénère la magie d’un tournage ! Je l’admets... Je suis resté un enfant ! Un enfant qui au fond n’en a toujours fait qu’à sa tête. Qui y a toujours cru, quand tout le monde l’en dissuadait. La seule personne qu’il faut écouter dans ce métier, c’est soit même. Et puis bosser, bosser, bosser. Il n’y a pas de secret ; si vous ne versez pas de sueur, c’est que vous n’avez pas assez donné de vous même ! Je crois aussi qu’il ne faut pas se tromper d’objectif. On ne devient pas acteur pour s’enrichir matériellement, mais spirituellement ! Vous savez, quand j’ai débuté le tournage de Un Gars une fille, on m’a dit : « Tu ne devrais pas signer ! Tu risques de te retrouver estampillé star de télé ! ». Comme si c’était une maladie honteuse ! C'est comme mon passé de cancre : je n'en parle pas pour faire pleurer dans les chaumières, mais pour donner de l'espoir ; rien n'est mort, tout peut toujours bouger. Évoluer. Progresser. Même si en classe on vous prend pour un débile profond, un demeuré, c'est peut-être juste que vous êtes en sommeil. En hibernation. Bref, que vous vous réveillerez plus tard.

MATTHEW PERRY : Son modèle n'est pas un acteur...

"Bizarrement, si je devais citer le nom d’une star qui m’a toujours bluffé, je ne citerais pas un acteur ou une actrice mais un sportif de haut niveau. Et ce sportif de haut niveau, c’est le tennisman Jimmy Connors. Figurez-vous que lorsque j’ai joué dans Mr Sunshine, nous avons offert à Jimmy la possibilité d’incarner un petit rôle. Comme il avait répondu favorablement, j’en ai profité pour faire quelques échanges avec lui.

Matthew Perry ©DR

Le rêve devenait réalité. Je ne vous donnerai pas le résultat de cette rencontre, parce que j’ai toujours du mal à le digérer ! (rires). Ça me rappelle d’ailleurs une histoire. Quand j’étais môme, je m’étais retrouvé dans une boutique où l’on vendait le maillot de Connors, le short de Connors, les baskets de Connors, la raquette de Connors, etc. J’avais tanné mon père pour qu’il m’offre toute la panoplie de mon idole. Lorsque nous sommes arrivés devant la caisse, le vendeur m’a regardé et m’a dit : « Cool ! Tu vas désormais ressembler à un mini Jimmy mon gars ! ». Et d’ajouter : « Il n'y a qu’un truc que ne pourra pas t’acheter ton père, c’est la certitude de gagner le match. Car il faut que tu saches, petit, que ce qui fait un champion, ce n’est pas la marque qu’il porte, mais ce qu’il a dans les tripes et dans le slip ! ».

À lire aussi : John Travolta surpris sans sa perruque !

En vidéo