Marie-Josée Nat : Mort de la sublime actrice !

France Dimanche
Marie-Josée Nat : Mort de la sublime actrice !

Après avoir longtemps lutté contre la maladie, la beauté brune du cinéma français, Marie-Josée Nat a poussé son dernier soupir. Elle avait 79 ans. 

Elle a vécu sa « vraie vie ». Hier, jeudi 10 octobre, cette dernière s’est pourtant achevée. À l’âge de 79 ans, Marie-Josée Nat, de son vrai nom Benhalassa, s’est éteinte des suites d’un terrible cancer.  

Ces dernières années, celle qui aimait à se qualifier de « chèvre corse » avait retrouvé les terres de son enfance. En compagnie de son ultime mari, Serge Rezvani, qui lui a passé la bague au doigt en 2005, elle vivait ses derniers instants de félicité dans la ville de Bonifacio. 

Une manière de s’offrir un peu de calme et de douceur après avoir vécu une vie ponctuée de folles passions. 

D’abord, celle, puissante et inaliénable, qu’elle nourrissait pour son métier. Fille de bergers, la petite Marie-Josée a très vite nourri une ambition : devenir actrice.  « Je voulais à tout prix être comédienne, même si mon père n'y croyait pas vraiment. Il m'avait dit : "Ça ne fait rien si tu perds, nous aurons fait un beau voyage [vers Paris, Ndlr.] depuis la Corse », se remémorait-elle il y a quelques années. 

Le rêve pour arme, elle se heurte à un mur en arrivant à la Capitale. Les places au soleil sont occupées par Marina Vlady, Nicole Courcel, Michèle Mercier ou encore Danielle Godet, et la jeune femme reste dans l’ombre. Après avoir écumé les petits rôles – notamment en participant à un roman photo dont elle conserve le surnom de son personnage en raison de ses tresses, elle entrevoit enfin une éclaircie en la personne de Denys de La Patellière. Le réalisateur lui confie alors son premier grand rôle dans son film « Les Rues de Prairies » au côté de Jean Gabin. 

Dans les années 60, son affection pour la comédie se mélange à celle de l’amour... Le réalisateur Michel Drach voue une admiration à son talent, mais aussi à sa beauté et à sa personnalité. En 1965, le couple se dit « oui ». De leur union naîtra les films « Élise ou la vraie vie » (1970), « Les violons du bal », pour lequel elle reçoit le prix d'interprétation féminine à Cannes en 1974, « Amélie ou le temps d’aimer » (1961) mais aussi trois merveilleux enfants : David, Aurélien et Julien. À cette même période, elle s’impose comme l’une des stars du petit écran en signant l’un des rôles de la saga historique à succès « Les Gens de Mogador », en 1972. 

La passion pour vocation, elle vit une relation extra-conjugale avec le célèbre interprète de Louis La Brocante aujourd’hui décédé, Victor Lanoux, à partir de 1977. Après avoir vécu un amour discret et divorcé de son mari en 1981, elle officialise leur relation quatre ans après. « Nous nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble », disait alors son compagnon de route. 

Il y a 16 ans, elle apparaît une dernière fois dans les salles obscures du cinéma en interprétant le rôle principal de Le cadeau d’Elena, réalisé par Grédéric Graziani, mais continue d’apparaître ponctuellement à la télévision. 

C’est à peu près à cette période-là qu’elle se lie au dernier amour de sa vie. Partie vivre sur l’Ile de Beauté avec l’auteur du « Testament amoureux » (1980), elle a ainsi refermé la boucle d’une vie bien remplie. 

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Julia NEUVILLE

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