Marlène Jobert : Ses dix secrets !

France Dimanche
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Marlène Jobert, cette talentueuse artiste, à la fois comédienne, auteure, conteuse et chanteuse, a eu 80 ans ce 4 novembre. L'occasion de se retourner sur une existence aussi piquante que son joli minois…

MONIQUE OU JACQUELINE...

Comme son mari est en garnison à Marseille le jour de son accouchement le 4 novembre 1940, à Alger, la jeune mère de la future actrice lui envoie ce télégramme : « Jacqueline Monique ou Marlène Stop Est née à 5 heures Stop Tout va bien Stop Réponds vite Stop Baisers Stop Éliane Stop ». Pendant la guerre, Marlene Dietrich est la star absolue, une beauté fatale dont les soldats épinglent la photo... C'est le prénom Marlène qui remporte la victoire sur les deux autres.

UNE JEUNESSE AU GARDE-À-VOUS

Son père, militaire de carrière, qui n'avait pas connu ses parents, a élevé l'aînée de ses quatre enfants à la baguette. Au martinet surtout, qu'il avait « facile », comme elle le raconte dans son autobiographie, Les Baisers du soleil (éd. Plon). Autoritaire – au grand cœur aussi –, il croit à l'éducation à la dure. Marlène, se sentant étouffée, trouvera dans la comédie le souffl e qui lui faisait défaut. « J'ai choisi le théâtre pour m'échapper de la maison », confi era-t-elle en 2015, dans Un jour, un destin.

SAUVÉE PAR LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE !

En 1962, amoureuse du futur réalisateur et producteur Claude Berri, elle est victime d'un terrible accident. La voiture à bord de laquelle elle se trouve dérape soudain, et sa tête cogne violemment le pare-brise... Le sang coule, une entaille profonde défi gure son beau visage. « J'ai cru devenir folle, avait-elle raconté trois ans plus tard à Paris-Presse. C'était horrible ! Je ne pouvais plus me regarder dans une glace, j'avais une cicatrice de 12 cm. Je pensais ne jamais sortir de ce cauchemar. La chirurgie esthétique m'a sauvé la vie. »

MONTAND, CE “GRAND CON !"

En 1963, Marlène joue au théâtre son premier grand rôle dans la pièce Des clowns par milliers aux côtés d'Yves Montand. Elle a 23 ans. L'acteur lui assène qu'elle n'est « même pas remarquablement belle », mais fait le forcing pour obtenir ses faveurs... Qu'elle lui refuse ! Si Marlène loue « les dons de l'immense artiste », elle ressent aussi une « grosse déception » lors de cette rencontre. Dans son autobiographie, elle traite Montand de « grand con ». « Deux neurones, l'un pour être méchant, l'autre pour être bête », écrira-t-elle.

ÉPILÉE PAR LUCHINI

Peu de gens connaissent l'actrice comme Fabrice Luchini. Vous le savez peut-être, tout jeune, le comédien a exercé le métier de coiffeur. Fan de la belle Marlène, un jour, il l'a vue arriver dans le salon où il travaillait, avenue Matignon. Et il s'est vanté de l'avoir approchée de très près : « N'oublions jamais que je suis le seul acteur français qui a fait la nuque de Joe Dassin. Et j'ai fait aussi l'épilation de Marlène Jobert. Je connais le maillot, je maîtrise totalement », avait-il déclaré, dans l'émission On n'est pas couché sur France 2.

GISCARD ET LE CAMION DE LAIT

En 1974, une histoire folle court dans tout Paris. Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre d'État, aurait été vu, très en colère, après avoir percuté un camion de laitier. Il aurait même gifl é le conducteur... Un journaliste affi rme que sa passagère n'était autre que la comédienne. Cette dernière démentira plusieurs fois, affi rmant n'avoir « croisé Monsieur Valéry Giscard d'Estaing qu'une seule fois dans [s]a vie, en 1973, dans un restaurant, en Tunisie », mais la rumeur de leur liaison ne la lâchera pas.

LES DENTS DE L'AMOUR !

En 1976, c'est grâce à une intense rage de dents que la comédienne va rencontrer le grand amour de sa vie. Il s'appelle Walter Green, et est dentiste. Très éloigné du monde du cinéma, il ne semble pas savoir qui est sa nouvelle patiente. « La première fois qu'il m'a invitée au restaurant, toute la salle m'a reconnue et chuchotait en nous regardant. Il n'en revenait pas. [...] Au fond, qu'il soit à ce point ignorant de ma notoriété n'était pas pour me déplaire », avait-elle confié aux Inrockuptibles. Cela fait plus quarante ans que dure leur amour...

ENFANTS DE LA BALLE

On le sait, avec son mari, Walter Green, l'actrice a eu des jumelles, Eva et Joy, nées le 6 juillet 1980. La première a repris à son compte la passion de sa mère et est devenue une star. Mais Marlène est aussi la tante d'une autre artiste : Elsa Lunghini, chanteuse et comédienne, la fi lle de sa sœur Christiane, peintre et sculptrice.

LES MOTS DOUX DE LINO

Dans Dernier domicile connu, signé José Giovanni, tourné en 1969, Marlène partage l'affi che avec le grand Lino Ventura. Mais elle avait demandé au producteur que l'on étoffe son rôle, ne le trouvant pas assez nourri. En l'apprenant, Ventura l'avait traitée de « petite morveuse prétentieuse », et la regardait de haut pendant le tournage. Pourtant, la rencontrant dans la rue dix ans après, il l'avait serrée dans ses bras, lui murmurant : « Je sais... c'est ce con de producteur qui s'est mal conduit. »

CONTEUSE POUR SES FILLES

Dans les années 80, l'actrice, voulant se consacrer à ses fi lles, a pris de la distance avec son métier. Elle leur racontait, bien sûr, des histoires, dans leur lit. « Tous les pédopsychiatres disent l'importance de ces récits qui divertissent, mais aussi permettent aux parents de transmettre certaines valeurs, avait-elle confié à L'Express. J'ai d'abord lu beaucoup de livres pour la jeunesse et, petit à petit, j'ai inventé mes propres contes [...] avant qu'une amie me pousse à les écrire. Je l'ai fait pendant des vacances, j'y ai pris beaucoup de plaisir, puis un éditeur en a entendu parler qui m'a aussi demandé de les interpréter. » Son succès de conteuse n'a cessé de grandir.

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Laurence PARIS

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