May-Cécile de MasterChef : “Non, je ne suis pas amoureuse de Frédéric Anton !”

France Dimanche
May-Cécile de MasterChef : “Non, je ne suis pas amoureuse de Frédéric Anton !”

Arrivée en France à 27 ans, cette Seychelloise � a �appris à cuisiner des plats du terroir pour épater son mari et surpasser sa belle-mère...

Quelle que soit l’issue de MasterChef, May-Cécile, 41 ans, envisage de se lancer dans un projet qui lui tient à cœur : une entreprise familiale de cuisine à domicile, avec son mari et, pourquoi pas, dans l’avenir, aidée de ses trois enfants. En attendant, cette candidate originaire des Seychelles entend se battre jusqu’au bout et épater le jury. Notamment Frédéric Anton, son coup de cœur...

France Dimanche (F.D.) : Comment occupez-vous vos journées, en temps normal ?

May-Cécile (M.-C.) : Quand je ne suis pas à la maison en train de faire le ménage et prendre soin de mes trois enfants [Emmanuel, 16 ans, Gabrielle, 4 ans, Asaëlle, 15 mois, ndlr], j’enseigne l’anglais dans une classe de CM2 de mon village. Je donne aussi par téléphone des cours dans le domaine juridique. Et j’arrive malgré tout à trouver un peu de place dans mon emploi du temps pour diriger plusieurs chorales : quelques cours particuliers à domicile et collectifs au sein d’une association.

F.D. : Comment trouvez-vous encore le temps de cuisiner ?

M.-C. : J’y arrive toujours. Mon mari ne sachant pas cuisiner, c’est toujours moi qui m’y colle. Cela dit, je le fais volontiers. Je pourrais d’ailleurs passer des journées entières derrière les fourneaux et laisser tomber toutes les corvées ménagères ! C’est la pièce de la maison que je préfère. Je la chouchoute, et je peste quand quelqu’un d’autre que moi s’y aventure.

F.D. : D’où vous vient cette passion ?

M.-C. : Elle m’est venue un peu par obligation, étant donné que je suis issue d’une famille de cinq enfants et que ma mère nous a élevés seule. Mon père est en effet décédé quand j’avais à peine 1 an et demi. En sortant d’une fête dans une paroisse, il y a eu une bagarre, et il s’est pris une pierre sur le crâne. Il est mort huit jours après, d’une hémorragie interne. Je n’ai aucun souvenir de lui. Tout ça pour dire que, avec mes frères et sœurs, nous étions forcés de mettre la main à la pâte afin d’aider notre maman. Aussi bien pour le ménage que pour la cuisine.

F.D. : Pour quelles raisons avez-vous quitté les Seychelles pour la France à 27 ans ?

M.-C. : Après un divorce douloureux avec le père de mon aîné, j’ai reçu une bourse d’études me permettant de suivre un cursus linguistique en France. Avec des conditions de vie plus difficiles et un enfant de 2 ans dans les bras, ce n’était pas évident tous les jours.

F.D. : Qu’est-ce qui vous a incitée à participer à MasterChef ?

M.-C. : Ça s’est fait sur un coup de tête. Je n’avais pas loupé un épisode des trois premières saisons. Et quand j’ai vu les inscriptions pour la quatrième, je n’ai pas hésité une seconde. Quelques jours après, je recevais un coup de fil de la production. Après plusieurs interrogatoires et deux castings, me voici aujourd’hui devant les caméras, à devoir montrer ce que je vaux devant des professionnels. C’est une aventure incroyable qui m’arrive.

F.D. : Comment maîtrisez-vous si bien la gastronomie française ?

M.-C. : Ça, je le dois essentiellement à mon mari ! Lorsque nous nous sommes rencontrés, il y a une dizaine d’années, je ne confectionnais que des plats exotiques. Au fur et à mesure, il m’a demandé si je pouvais faire aussi bien que sa mère. Je me suis ainsi mise à copier ce que sa maman préparait. Ça ne fait donc que depuis peu que j’apprends à cuisiner des plats typiques du pays.

F.D. : Au début de l’émission, vous ne cachiez pas un faible pour Frédéric Anton. Qu’en a pensé votre mari ?

M.-C. : [rires] C’est une mauvaise interprétation. Il ne s’agit pas d’amour. J’ai juste une immense admiration pour ce monsieur. C’est quelqu’un qui s’est battu pour arriver là où il est. Concernant mon mari, il sait que je suis folle amoureuse de lui...

Propos recueilli par Philippe Callewaert

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