Fils de Kirk, 98 ans, et de Diana, une actrice qui vient de nous quitter le 4 juillet dernier, Michael Douglas aura été nourri dès son plus jeune âge au sein de cette bimbo du nom de Hollywood ! Si l’homme a longtemps défrayé la chronique avec diverses frasques, il n’en demeure pas moins un acteur et producteur d’exception.
À l’approche de ses 70 ans – le 25 septembre – l’ex-enfant terrible nous parle d’Ant-Man, son dernier film, dans lequel il incarne le docteur Hank Pym : un scientifique qui a créé un costume permettant à celui qui le revêt de devenir un superhéros.
En attendant, le vrai champion, c’est Mike ! La star qui a vaincu un cancer de la gorge revient en effet de très loin. Confessions d’un survivant...
France Dimanche (F.D.) : Ce n’est pas commun de vous voir jouer dans ce type de productions !
Michael Douglas (M.D.) : J’avais envie d’enrichir mon CV avec un genre que je n’avais jamais expérimenté. C’est aussi la preuve que je suis capable de me réinventer !
F.D. : Vous faites très jeune dans ce film avec vos cheveux teints, qu’en a pensé votre épouse ?
M.D. : Elle déteste la moustache et la barbe : elle dit que ça me vieillit et que ça lui écorche la peau quand elle m’embrasse [Rires] ! Elle était donc ravie que je m’en débarrasse !
F.D. : Quand vous étiez gamin, quel était votre héros ?
M.D. : Ne le répétez surtout pas à mon père, mais j’étais fan de Burt Lancaster [Rires] ! Parfois, il venait nous rendre visite. Je connais peu d’enfants qui peuvent se vanter d’avoir eu leur idole conviée à un barbecue ! J’adorais aussi Steve McQueen. Il était d’ailleurs producteur de l’un des tout premiers films dans lequel j’ai joué, et j’ai pu le rencontrer. J’étais également dingue de Superman.
F.D. : Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez vu votre père sur grand écran ?
M.D. : J’en ai même un souvenir très précis ! C’était lors de la projection de 20 000 lieues sous les mers. Trois scènes m’avaient impressionné. Celle où mon père, armé d’un simple harpon, combattait une pieuvre géante – je me revois lui demander la même pour ma chambre. Celle où il embrassait son phoque – ce qui était encore plus courageux que de se mesurer à cette sacrée pieuvre car je ne sais pas si vous avez déjà essayé d’embrasser un phoque, mais je peux vous assurer que ça pue ! Et enfin celle où il jouait d’une guitare faite en carapace de tortue [Rires] !
F.D. : Votre père donnait-il des conseils à ses enfants dans les moments difficiles que vous traversiez ?
M.D. : S’il était très inquiet pour nos couples il ne s’en est jamais mêlé ! Son unique ambition a toujours été que nous exercions un job qui nous plaise et que nous soyons les meilleurs dans ce domaine !
F.D. : Après une période de doute qui vous a poussé à vous séparer provisoirement de Catherine Zeta-Jones, pour mieux vous retrouver, vous avez tous deux connu des problèmes de santé. Comment les enfants ont-ils vécu cette situation ?
M.D. : Vous savez, l’eau a coulé sous les ponts depuis deux ans ! Avec Catherine, nous sommes plus proches que jamais ! Je pense que les enfants ont très bien compris par quelles épreuves nous étions passés et comment nous avons réussi à les surmonter ! Dans notre famille, nous n’avons pas de secrets : quand les choses ne vont pas, nous nous exprimons !
F.D. : Qu’est-ce qui vous plaît le plus chez votre femme ?
M.D. : Sa beauté, son humour, son intelligence surtout ! Elle sait comment s’y prendre pour gérer à la fois la famille et ses ambitions professionnelles. Elle possède un sens de l’organisation incroyable !
F.D. : Votre fils Cameron est incarcéré depuis six ans pour trafic de drogue, comment vivez-vous cette épreuve ?
M.D. : Cela m’a brisé le cœur, et il ne cicatrise toujours pas ! Récemment, il a commis en prison une infraction mineure liée aux stupéfiants [son avocate lui aurait fourni de la drogue durant sa détention, après être tombée amoureuse de lui, ndlr] ce qui normalement n’aurait dû lui valoir qu’une simple suspension de ses droits de visite. Mais, dans son cas, la sanction a été beaucoup plus sévère [quatre ans et demi de détention supplémentaires, ndlr] ! Pourtant, aujourd’hui, ceux qui commettent des délits liés à la drogue mais sans violences sont généralement condamnés à des peines moins longues qu’avant. La question que je me pose c’est pourquoi mon fils n’en a pas bénéficié. Pour moi, il est temps qu’il soit libéré ! Il a déjà payé le prix. Le prix fort ! Celui de sa jeunesse sacrifiée ! Ma seule ambition dans la vie, c’est de le faire sortir de prison.
Recueilli par Frank Rousseau
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