Michel Delpech : Ses amis se confient sur ses derniers moments

France Dimanche
Michel Delpech : Ses amis se confient sur ses derniers moments

Après l’annonce du décès de Michel Delpech, ses amis proches ont tenu à raconter les derniers instants du chanteur disparu.

Après l’annonce de son décès, place aux hommages pour Michel Delpech. Les célébrités et amis du chanteur tiennent à raconter au public les derniers moments difficiles qu’il a dû traverser. C’est le cas de Roland Vincent, compositeur et ami intime de l’artiste, avec qui il a travaillé sur des tubes comme « Pour un Flirt » et « Whight is wight ». Il s’est confié au site internet de Télé Star et livre un témoignage poignant sur l’homme condamné à mourir. « Après quelques années de séparation, nous nous sommes retrouvés lorsque son premier cancer s'est déclaré, je suis resté tout près de lui. Même pendant cette période où il était "invisible", j'étais à ses côtés avec Michel Drucker et Didier Barbelivien. Depuis le mois de mars, nous savions que Michel était condamné, mais on n'y croyait pas. Les dix derniers jours ont été terribles. Aujourd'hui, bien sûr, je suis bouleversé par sa disparition mais également heureux de constater combien il était aimé. Ça l'aurait touché profondément » confie Roland Vincent.

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La journaliste Françoise Smadja s'étend elle aussi longuement sur les derniers mois du chanteur dans les colonnes de Paris Match. Après avoir travaillé avec Michel Delpech sur le livre « J’ai Osé Dieu » en 2013, où l'artiste révélait son cancer de la gorge et de la langue, notre consoeur est devenue son amie et sa confidente. Elle livre un témoignage très fort dans l'hebdomadaire, qui détaille sa lente et douloureuse agonie au fil des mois. « En février 2015, il dit qu’on lui assène des "doses de cheval" mais ça va. Mi-mai, il demande à rentrer chez lui. Les médecins acceptent. Il est frêle, nourri par une sonde, plus ou moins soulagé par le morphine. Sa voix chevrote, s’efface inexorablement. Il est en soins palliatifs, on lui donne six mois à vivre. "Je traînais la jambe... quand j’étais chanteur. On n’en pas loin" me glisse-t-il avec humour. (...) Allongé sur son lit, il fait défiler sa vie pour ne pas voir la fin venir. La dernière semaine, il refusait toute visite. Il ne voulait pas qu’on le voie ainsi. Diminué » explique Françoise Smadja.

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La journaliste explique avec dureté que le chanteur se savait condamné par la maladie, malgré les très nombreux messages de soutien. « Après tant de combats, il avait baissé la garde. Il ne l’acceptait toujours pas, mais se sentait partir," écrit-elleNotre consoeur décrit aussi son dernier Noël pour lequel sa famille s’est rassemblée à son chevet.Sa femme Geneviève est là, toujours présente, toujours fidèle. Comme le 31 décembre dernier dans le service de soins palliatifs de l’hôpital de Puteaux, lorsqu'il confie à la journaliste : « Françoise, il faut que tu te prépares à mon départ » (...). A bout de force, poursuit la reporter, il voulait écouter "Le condamné à mort" de Jean Genet chanté par Etienne Daho : "Un texte d’une beauté rare." Je lui lisais les messages de ses fans, les SMS du tout-show-business qui continuaient d’arriver sur son portable. Tous le suppliaient de s’accrocher encore. Mon Dieu, comme il aurait aimé voir ces milliers de gens émus par sa disparition ressusciter ses refrains légendaires. »

Cyril Coantiec

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