Mireille Mathieu : Elle tremble pour les deux hommes de sa vie !

France Dimanche
Mireille Mathieu : Elle tremble pour les deux hommes de sa vie !

La chanteuse Mireille Mathieu a connu le premier en des lieux où le grand public ne va jamais. Mais aujourd’hui, c’est surtout pour le second, le plus jeune, qu’elle  prie.

Mieux qu’une consécration, c’est une apothéose ! Le week-end dernier, trois soirs de suite, Mireille Mathieu a célébré sur la scène parisienne de l’Olympia, avec ses fans, ses 50 ans de carrière ! Rares sont les artistes pouvant afficher une telle longévité. Mais le plus étonnant avec Mireille, c’est qu’on a beau avoir l’impression de la connaître depuis un demi-siècle, elle reste malgré tout mystérieuse et empreinte d’amusants paradoxes.

Mystérieuse ? Eh bien oui ! Car hormis le fait qu’elle vit depuis des années avec sa sœur Monique dans leur hôtel particulier de Neuilly – ouvert à un cercle très restreint d’intimes –, on ne sait rien de sa vie de femme. À chaque fois que l’on a cru pouvoir la fiancer à tel ou tel homme, voire la marier, la suite des événements est venue contrecarrer ce dessein !

Pourtant, on peut affirmer qu’en ce moment il y a bel et bien deux hommes dans la vie de Mireille Mathieu. Deux hommes qu’elle chérit profondément, deux hommes pour lesquels elle a versé beaucoup de larmes, deux hommes pour lesquels elle prie chaque jour. Ce sont deux pilotes d’exception : Michael Schumacher et Jules Bianchi.

Tout le monde se souvient de la dramatique chute de ski dont a été victime l’Allemand le 29 décembre 2013. Quant au jeune Français, il est dans le coma depuis le 5 octobre dernier et lutte contre la mort dans un hôpital nippon après son terrible accident survenu lors du Grand Prix du Japon. Mais comment se fait-il que Mireille Mathieu soit autant liée à ces deux hommes si durement frappés. Parce que – qui l’eût cru ? – la chanteuse est une fan enragée de formule 1 !

Elle le révélait, le 19 octobre dernier, dans le Parisien : « C’est à Magny-Cours que j’ai rencontré Michael Schumacher, un grand monsieur, grâce à mon ami Jean Todt. À l’époque où il était chez Ferrari, j’allais sur les grands prix dès les séances de qualifs. Dans les stands, je chantais en italien pour le cuisinier, en portugais pour le Brésilien Felipe Massa, en allemand pour Michael. »

On comprend mieux, dans ces circonstances, pourquoi Mireille Mathieu a été si douloureusement frappée par l’accident de Michael Schumacher. Puis, plus récemment, par celui qui a terrassé Jules Bianchi.

Attachante

Mais nous disions que Mireille, en plus d’avoir une vie un peu mystérieuse, était aussi une femme de paradoxes. Ainsi, cette passionnée de vitesse et de bolides est terrorisée par la voiture au point d’avoir toujours refusé de passer son permis de conduire ! L’explication qu’elle donne est fort étrange : « Je ne sais pas conduire, car je suis dyslexique, je confonds ma droite et ma gauche, les chiffres et les lettres. Parfois, je n’arrive même pas à prononcer un mot. »

Là encore, quel paradoxe ! être dyslexique quand on a accumulé plus de mille chansons à son répertoire depuis un demi-siècle, et qu’on est capable, sur scène, de chanter en onze langues différentes, il fallait s’appeler Mireille Mathieu pour le faire !

Mais revenons à la formule 1. Savez-vous quel est l’animal fétiche de cette passionnée de monstres rugissants capables de foncer à 300 km/h, celui dont elle possède chez elle toute une collection ? Eh bien c’est la... tortue ! Une charmante bestiole, il est vrai, mais qui n’a jamais été considérée comme un symbole de vitesse...

Mais elle est comme ça, Mireille : pétrie de contradictions qui, finalement, la rendent encore plus attachante. Ainsi, elle qui a passé l’essentiel de sa vie dans les jets – à sillonner la planète en tous sens pour se rendre dans les très nombreux pays où ses admirateurs avaient envie de l’entendre chanter rien que pour eux – reconnaît avoir toujours eu une peur panique de l’avion ! « J’ai tellement peur que je n’arrive ni à lire, ni à dormir, assure-t-elle. Alors je passe mon temps à boire de l’eau, je bouge, je vais voir le commandant de bord. Et puis je regarde les étoiles. »

Sans doute parce qu’au-delà des étoiles qu’elle aperçoit par le hublot, Mireille Mathieu sait que se trouve ce Dieu auquel elle a toujours cru. Et à qui, dès qu’elle le peut, elle demande la guérison des deux hommes qui la font trembler et frémir : Michael et Jules.

Pierre-Marie Elstir

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