Muriel Robin : « Je devrais être morte… »

France Dimanche
Muriel Robin : « Je devrais être morte… »

Sur le plateau de « C à vous », la comédienne Muriel Robin s’est confiée sur sa dépression qui a duré de nombreuses années.

« Je veux mourir, je veux vraiment mourir », lâche la comédienne de 63 ans sur le plateau de « C à vous » le 26 octobre dernier. Venue assurer la promotion de son nouveau livre « Fragile » paru le 18 octobre dernier, Muriel Robin s’est confié sans détour sur la dépression qu’elle a vécu pendant de trop longues années...  

C’est à l’âge de 50 ans que la comédienne s’enferme dans cette spirale infernale. Avec le sentiment d’être rejetée par le monde du cinéma, elle sombre dans un questionnement sans fin : «  Il n’y a pas un matin de ma vie où je ne me dis pas « Mais comment je vais faire pour passer cette journée ? » Rien n’est naturel »

Ponctué de cette interrogation inlassable, son quotidien oscille entre dépression et burn-out. « J’ai fait quatre dépression et un burn-out », confiait Muriel Robin sur le divan de Marc-Olivier Fogiel en 2016. Si bien qu’à 63 ans, l’humoriste sait aussi bien faire rire la France entière que de différencier ces deux pathologies : « Le burn-out, on est dans une maison dont les quatre murs sont intacts mais l'intérieur est cramé ! La dépression, on ressent qu'on est triste, que les autres sont tristes. On a de la compassion, un avenir, on a envie de manger, on ressent les choses. Le burn-out, on ne ressent plus rien », confiait-elle la même année.

Au plus profond de sa dépression, Muriel Robin, accompagnée de « pleurs et de beaucoup de mal-être » confie avoir sombré dans l’alcool. Sur scène, elle fait rire. En coulisse, elle s’effondre. « Je fais un spectacle, je pense qu'on va venir me chercher. Et j'attends, j'attends, j'attends, ... le temps passe. Je fume, je bois. [...] J'ai bien bu dans ma vie. [...] L'alcool mondain comme on dit mais quand c'est tous les soirs... », révèle-t-elle devant une Anne-Elisabeth Lemoine médusée, avant d’ajouter : « Quand je fumais je fumais trois paquets. Quand je buvais, je buvais pas une coupe de champagne. Je ne savais pas ce que c'était de boire une coupe. Je buvais un litre de champagne ».

Dans son malheur, l’interprète de Jacqueline Sauvage pense pourtant avoir été à même d’éviter le pire : « Heureusement que je n'ai pas croisé la drogue. Parce que je suis excessive... [...] Donc si j'avais approché la drogue je pense que je serais morte »

Aujourd’hui, celle qui vit une relation heureuse avec Anne Le Nen depuis de nombreuses années l'assure : « Je vais très bien ».

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Estelle LAURE

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