Mylène Demongeot : Elle est prête à mourir dans la dignité !

Mylène Demongeot est parée à toute éventualité. La comédienne n’a pas attendu les développements du débat sur l’euthanasie pour prendre ses dispositions. Si elle devait être atteinte d’une maladie qui la laisserait très amoindrie, l’actrice a laissé « des consignes très précises » à ses proches. un raisonnement qui date des années 70, lorsqu’elle a vu partir sa chienne devant ses yeux. « Je suis arrivée avec elle chez le vétérinaire. Elle a été doucement anesthésiée. Je l’ai caressée jusqu’à ce qu’elle s’endorme profondément, puis on lui a fait sa piqûre, » raconte Mylène dans les colonnes du Parisien.

Ce n’est pas un suicide, c’est une délivrance

De cette expérience, naît sa légitime interrogation : « Ce qu’on fait pour un animal, pourquoi ne pas le faire pour un être humain ? » Pas question pour la productrice de soutenir le suicide assisté, mais bien de se préoccuper de ceux qui souffrent inutilement. « Le fait d’être très malade et de décider qu’on ne veut plus souffrir, ce n’est pas un suicide, c’est une délivrance, » estime l’actrice, qui s’est par ailleurs engagée contre l’abattage rituel.

« Je ne suis pas pour la sédation profonde, qui est hypocrite, » poursuit l’actrice, membre d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), « si le cœur continue à battre, ça peut être long… » Mylène, qui se préoccupe aussi du sort des abeilles, espère que sur le plan législatif, la France s’alignera sur la Suisse. Les Helvètes ont la libre possibilité de partir en quelques minutes, auprès de leurs proches. Une forme d’euthanasie passive que la comédienne aimerait bien voir transposée dans la loi française : « Ce que je trouve injuste, c’est que les gens qui ont les moyens d’aller en Suisse pourront s’offrir cette mort-là, pas les autres, » analyse-t-elle. 

À lire aussi : Mylène Demongeot rejoint les Grosses Têtes

Raphaël Marchal