Natasha St-Pier : Elle se plie en quatre pour les enfants malades ! (VIDÉO)

France Dimanche
Natasha St-Pier, aux Yogis du cœur pour Mécénat Chirurgie CardiaqueThéo Saffroy

Ce dimanche 19 novembre, la chanteuse Natasha St-Pier a participé à une séance de yoga en faveur de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. Dans une interview exclusive, elle se confie sur son engagement, sa vie en tant que maman d’un enfant cardiaque et ses projets d’avenir !

A 37 ans, Natasha St-Pier se plie en quatre pour les enfants malades ! Ce dimanche 19 novembre, la mère du petit Bixente – lui-même atteint d’une cardiopathie congénitale – a prêté son nom, ainsi que ses talents de yogiste, aux Yogis du cœur organisé en faveur de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque.

Pour cette cinquième édition, l’interprète de « Mourir demain » a été accompagnée par pas moins de 200 participants au salon Opéra de l’InterContinental Paris – Le Grand. La bonne nouvelle ? Tous les fonds récoltés pendant l'événement serviront à sauver deux enfants atteints de malformations cardiaques et venant de pays défavorisés.

Déjà marraine de l’association « Petit cœur de beurre », Natasha St-Pier nous parle de son engagement, de sa vie en tant que maman d’un enfant cardiaque et de ses projets d’avenir ! Rencontre.

France Dimanche : Pourquoi est-ce important d’être là pour vous aujourd’hui ?

Natasha St-Pier : Pour plein de raisons... La première est que mon fils a été opéré à cœur ouvert d’une cardiopathie congénitale alors qu’il avait seulement quatre mois. Ça m’a rendue très sensible à la cause des enfants cardiaques. Je suis déjà engagée auprès de l’association « Petit cœur de beurre » [qui aide les personnes cardiaques à améliorer leur qualité de vie, ndlr.] qui intervient uniquement en France, mais j’ai pensé qu’il était important d’étendre mon engagement en dehors de nos frontières. J’ai bien conscience que si mon fils, Bixente, a été sauvé, c’est, en partie, grâce au fait qu’on habite en France...  La deuxième, c’est parce que je suis devenue professeure de yoga moi-même et que j’aime lier cette discipline à cette pathologie. D’ailleurs, j’enseigne moi-même à des enfants atteints cardiaques à se réapproprier leurs corps et à comprendre ce qu’ils peuvent faire avec par le biais du yoga.

FD : Action contre la faim, MCC, Petit Cœur de Beurre et aussi Les petites frères des Pauvres... Vous avez même rencontré votre mari, Grégory Quillacq en 2010 lors d'un raid sportif à Djibouti pour l’association « Objectif Atlantide ». Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être une chanteuse engagée ?

NS : J’ai la chance d’avoir un métier formidable qui me donne une tribune. Seulement parfois, je trouve qu’il est fait de trop de paillettes et je pense que pour être une bonne artiste, il faut rester connectée à la réalité et aux gens. Et puis amener de la lumière à des causes qui n’ont pas forcément les projecteurs sur eux, c’est assez intéressant. C’est pour cette raison que j’ai quitté la troupe des Enfoirés. L’association « Les Restos du cœur » peut déjà compter sur un si grand nombre de personnalités que ma présence n’apporte pas plus de visibilité à la cause. Pour le moment, je n’envisage pas d’y retourner.

FD : Votre fils a aujourd’hui trois ans. Est-ce qu’il va mieux ?

NS : Oui. Même s’il doit se rendre chez son cardiologue une fois par an, c’est un enfant tout à fait normal. Avant son opération, mon mari et moi faisions extrêmement attention à ce qu’il ne pleure pas plus de deux minutes pour qu’il ne manque pas d’oxygène. Ça demandait un effort trop important à son cœur malade. Deux ans et demi après son opération, il peut pleurer, rigoler et même faire du sport !

FD : Vous l’avez appelé Bixente Maxime...

NS : On a choisi ce nom car Bixente signifie « Celui qui vainc » et Maxime veut dire « Le plus fort, le plus grand ». Aujourd’hui, je veux dire aux deux enfants que nous aidons à soigner aujourd’hui de faire preuve de force et de courage. Bravo aux parents également qui laissent leurs petits partir pour venir se faire soigner en France...

FD : Est-ce que vous envisagez désormais d’avoir d’autres enfants avec votre époux ?

NS : Je ne sais pas encore. Pour le moment, je n’arrive pas à m’imaginer diminuer l’attention que je porte à mon fils. Si j’ai un autre enfant, je serai obligée de partager mon temps et mon énergie. Je ne suis pas prête encore à cela, mais je ne l’exclue pas.

FD : Aujourd’hui, vous avez déménagé dans les Landes. Vous avez confié n’avoir jamais été vraiment « comblée » lorsque vous viviez à Paris. Avez trouvé le bonheur dans votre nouvelle maison ?

NS : Je suis très heureuse d’habiter là-bas ! Cela fait déjà trois ans qu’on y vit à plein temps. J’ai toujours aimé vivre « normalement » car si mon métier est exceptionnel, je suis quelqu’un de tout à fait normal. Moi-même, j’ai grandi à la campagne et je voulais que mon fils puisse avoir la même chose.

FD : Quels sont vos projets à venir ?

NS : En août dernier, j’ai sorti un nouvel album nommé « Thérèse de Lisieux : Aimer, c’est tout donner ».  On a commencé la tournée il y a deux mois. Partout en France, je chante dans des Églises. Je trouvais que ces lieux se prêtaient bien au message de mes chansons. Pour le moment, on a confirmé une cinquantaine de dates mais cela devrait s’étendre jusqu’à 2019. J’ai pourtant une règle : pas plus de quatre dodos loin de mon fils !

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