Nathalie Renoux : "Quel plaisir de se sentir utile !"

France Dimanche
-BESTIMAGE

Après une première édition en juin, l'émission animée en direct par Julien Courbet et Nathalie Renoux revient cette semaine avec trois nouvelles affaires à résoudre…

France Dimanche : Pouvez-vous nous rappeler le concept de l'émission ?

Nathalie Renoux : Comme son titre l'indique, nous lançons des appels à témoins, en étroite collaboration avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur. C'est un outil dont disposent les enquêteurs de manière générale au niveau local. L'avantage, ici, c'est qu'en passant sur une grande chaîne à une heure de grande écoute, la caisse de résonance est beaucoup plus importante. Les téléspectateurs ont ainsi à disposition une adresse mail* et une « call-room » composée de huit policiers et gendarmes qui recueillent tous les témoignages**.

FD : Avez-vous déjà pu mesurer l'impact de la première émission sur les enquêtes ?

NR : En juin, nous avions déjà la satisfaction de « toucher » un large public. Cette fois-ci, on va en outre revenir sur les affaires qui ont pu avancer grâce à nos appels qui ont récolté pas moins de 700 témoignages. Notamment sur le cas de Lucas Tronche, cet enfant disparu il y a six ans, dont les ossements ont été retrouvés une dizaine de jours après l'émission, près du domicile de ses parents, à Bagnols-sur-Cèze. Vous pouvez imaginer à quel point nous avons ressenti de la fierté d'avoir sans doute participé à élucider une telle affaire. D'ailleurs, nous avons appris que notre émission est réellement appréciée par le ministère de la Justice. Ils étaient satisfaits de la dignité des débats et de notre efficacité. On a donc forcément l'impression d'être utile, ce n'est pas déplaisant.

FD : Quelle relation entretenez-vous avec Julien Courbet ?

NR : On avait déjà eu l'occasion de se croiser à plusieurs reprises. Surtout depuis qu'il exerce à M6. Maintenant que nous sommes menés à travailler pour de bon ensemble, je constate que c'est très agréable d'évoluer à ses côtés. Il connaît tellement bien son métier, je lui fais une confiance aveugle. C'est aussi quelqu'un de très charmant et très jovial, ce qui ne gâche rien...

FD : Comment vivez-vous cette spécialisation de dix ans dans les faits divers ?

NR : À force, je commence à maîtriser le sujet, et pourtant je réalise que je ne me suis pas forgée une carapace pour autant. Même si, par exemple, je présente Enquêtes criminelles toutes les semaines, sur W9, il y a encore parfois des affaires avec lesquelles j'ai vraiment du mal à prendre du recul. Le risque, c'est d'en venir à douter de la nature humaine...

A lire aussi

Recueilli par Philippe CALLEWAERT

En vidéo