Nicoletta : “Voici mon coin de paradis !”

France Dimanche
Nicoletta : “Voici mon coin de paradis !”

Avant de rejoindre la tournée  Âge tendre, 
la chanteuse Nicoletta nous fait découvrir le pays de 
son enfance où elle aime tant se ressourcer…

Si nous l’avons souvent rencontrée à Paris, cette fois, c’est sur les rives du lac Léman que l’interprète de Mamy Blue nous a invités à la rejoindre. 
à Thonon-les-Bains très exactement. Nicoletta ne nous a pas donné rendez-vous dans ce cadre idyllique par hasard...

En effet, elle a vu le jour et grandi dans cette ravissante commune de Haute-Savoie, nichée au cœur des Alpes. Et elle y est restée très attachée, comme elle nous l’a confié : « J’en suis amoureuse ! Regardez cette eau transparente, ces dégradés de bleu, de vert... Parfois elle est tout argentée. Je ne me lasserai jamais de cette beauté. Autant je déteste me baigner dans la mer ou les océans, j’ai trop peur de toutes les bêtes qui peuvent grouiller là-dedans, autant je peux nager des heures dans le lac. Je les connais les poissons ! »

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Pendant que Nicoletta nous conte les merveilles de sa région, Léo, son nouveau bébé shih tzu, se fait une joie d’aller faire trempette. Un tout premier bain que Jean-Christophe, le mari de la chanteuse, s’empresse d’immortaliser. « Quel bonheur ce chien ! confie-t-elle. à la mort de notre Roméo, il y a deux ans, un shih tzu lui aussi, j’étais tellement bouleversée que je le voyais partout, tout le temps. Me voyant si malheureuse, JC m’a un jour fait la surprise de m’emmener chercher cette adorable boule de poils. »

Avec Jean-Christophe

Église

Depuis, la chanteuse a retrouvé le sourire et, tout en regardant batifoler son toutou chéri, elle se souvient de ses tendres années à Thonon. « J’ai été baptisée en l’église Notre-Dame du Léman. C’est là aussi que je suis entrée à la chorale où est née ma vocation. Jusqu’à l’âge de 15 ans, je chantais tous les dimanches à la messe. Et, chose rigolote, le curé qui m’a appris à chanter était aveyronnais et s’appelait Molinier, comme JC. C’est fou les hasards ! Il y a trois ans, sa nièce m’a appelée pour m’annoncer son décès. Elle m’a avoué qu’il lui disait souvent être très fier de moi, et aussi qu’il avait beaucoup prié pour “sa petite fleur". Pour ma part, j’en garde un souvenir merveilleux. »

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C’est à Vongy, le village natal de l’artiste, que Nicoletta et Jean-Christophe aiment poser leurs valises quatre ou cinq fois par an. « En septembre, on vient ramasser les champignons ; à Noël, après le réveillon du 24 à Paris, on s’offre dix jours ici... C’est tellement agréable de passer de l’effervescence parisienne à la quiétude savoyarde. Mes grands-parents avaient deux maisons mitoyennes. Une dont j’ai hérité il y a plusieurs années, et la seconde que j’ai récemment rachetée à ma demi-sœur. On est d’ailleurs en pleins travaux et je peux vous dire qu’il y a du boulot ! »

La chanteuse vient ici pour être tranquille mais aussi pour retrouver ses racines : « J’aime la nature, les vaches, les chèvres, et les gens du coin, si charmants. J’ai un peu le sentiment de recouvrer le calme et la sérénité du ventre de ma mère. Et puis, j’ai tous mes amis d’enfance, ceux avec lesquels j’étais à l’école, à la chorale, au club sportif... »

Nicoletta et Caroline Berger © Thomas Padilla

Dany, qui tient le charmant Hôtel de la plage où nous déjeunons, se fait une joie d’intervenir : « C’est qu’elle était sportive ! On faisait entre autres du handball ensemble et Nicoletta était dans les meilleures. »

Gospel

« J’étais très bonne élève, poursuit la chanteuse, et je me souviens qu’avec mon copain Pierrot, aujourd’hui maire d’un petit village du coin, on se disputait toujours la première place. Après, en 4e, ça s’est un peu gâté. Je ne voulais qu’une chose : dessiner. Pendant les vacances scolaires, j’étais au club des nageurs. Pour être bon en natation, il faut entretenir son souffle, ce qui m’a beaucoup servi dans mon métier, car quand on chante du gospel, il faut aussi avoir beaucoup de souffle ! »

Jean-Christophe, pour sa part, ne connaissait pas du tout la région avant que sa compagne la lui fasse découvrir. « J’y étais juste venu une fois faire de la luge avec mes parents, lorsque j’étais gamin. » Pour ses écrits publiés à travers le monde, cet historien et dessinateur de jardins à la française a été élevé, en mars dernier, au grade d’Officier de l’ordre des Arts et des Lettres.

« Il n’en parle pas parce qu’il est timide, confie Nicoletta, mais moi je suis fière, alors je le dis ! » Une jolie décoration qu’il arbore effectivement sur le revers de sa veste. Quant à l’interprète d’Il est mort le soleil, elle n’a rien perdu, à 73 ans, de sa puissance vocale même s’il lui arrive parfois de faire l’affreux cauchemar de perdre sa voix.

« Même si avec l’âge elle devient plus profonde, je parviens toujours à monter dans les aigus. Et surtout, je continue de m’amuser. Mais bon, j’ai volontairement très peu travaillé ces derniers temps, pour prendre soin de moi et être en pleine forme en septembre pour continuer mon tour de chant gospel. »

En janvier, Nicoletta enchaînera avec Âge tendre, la tournée des idoles 2018*, sur laquelle elle se réjouit de retrouver tous les copains. Mais pour l’heure, place aux vacances au bord de son cher lac...

* Voir le site : www.agetendreettetedebois.com

Caroline Berger

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