Olivier de Kersauson : Marié au paradis avec sa vahiné !

France Dimanche
Olivier de Kersauson : Marié au paradis avec sa vahiné !

À 70 ans, le vieux � loup de mer � a décidé de jeter les amarres au cou de Sandra.

Qui l’aurait cru ? Le célèbre navigateur a été séduit par une ravissante sirène, au cœur de l’océan Pacifique, à près de 16 000 km de Paris. Après une union civile à Brest, en juillet 2013, Sandra et Olivier se sont à nouveau dit oui, en Polynésie, sur l’atoll de Fakarava, le samedi 24 mai. Dans l’archipel des Tuamotu, à environ une heure d’avion ou cinq jours de bateau de l’île de Tahiti, Olivier de Kersauson s’est marié, pour la première fois religieusement, avec sa magnifique vahiné.

Depuis sa rencontre, il y a quatre ans et demi, avec Sandra, née à Papeete, d’une mère chinoise et d’un père anglais, le plus populaire des loups de mer a décidé de poser son sac. Pourtant, pendant quarante ans, il se plaisait à répéter : « Entre rester à terre avec la plus belle des femmes et vivre en mer, la question ne se pose pas, je préfère mon bateau. » Mais celui qui fête ses 70 ans ce 20 juillet sait qu’il ne larguera plus les amarres pour une grande course.

Désormais, il a mouillé l’ancre à Punaauia, à 15 km de Papeete, près de la marina Taina, et réside avec Sandra, dans une maison avec jardin, au bord du lagon turquoise. La quadragénaire insiste auprès de son tané (mari) pour lui mettre de la crème solaire avant qu’il ne parte en mer. Elle ne ménage pas ses efforts pour lui faire changer ses mauvaises habitudes.

Festin

Les amoureux ont souhaité un mariage à leur image : discret. Sandra a d’abord contacté un prêtre de Tahiti, qui les a accompagnés dans le même avion dès le vendredi 23, à Fakarava, l’un des soixante-seize atolls des Tuamotu avec, en son centre, un lagon d’une superficie de plus de 1.000 km2, accessible par deux passes au nord et au sud, véritable vivier de poissons, raies, requins et dauphins.

En arrivant à la pension de famille, près d’une ferme perlière, Olivier est allé pêcher, rapportant un authentique festin : un mahi-mahi et un thazard cuits au barbecue, un thon préparé cru au lait de coco, le tout agrémenté de fruits. Sandra – Titaina en polynésien – avait invité sa maman Carlosa et ses deux frères, accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants.

La mariée était heureuse de célébrer l’événement avec Laure, sa fille de 27 ans, récemment installée à Tahiti, et son fils Charles, 20 ans, architecte comme son père, venu de Bali. La famille d’Olivier, était composée d’Arthur, son fils unique, (né de son premier mariage avec Caroline Piloquet-Verne, décédée en 2005), sa femme Clotilde et leur fillette Iris, âgée de 6 ans.

Somptueux

Le lendemain matin, la cérémonie a débuté dès 9 heures, en l’église Saint-Jean-de-la-Croix, que les villageois de Rotoava avaient décorée de feuilles de palmiers, de couronnes de fleurs et de coquillages. Très émue, Sandra est arrivée au bras de son frère aîné, vêtue d’une robe blanche décolletée dans le dos et d’un somptueux collier de perles noires. Les témoins, Valérie, l’amie d’enfance de Sandra, et Michel, l’ex-beau-frère d’Olivier, étaient au premier rang. Le marié, vêtu d’une chemise blanche et d’un jean, portait une épaisse couronne de fleurs de tiaré.

Après avoir échangé leurs alliances, retenant avec peine des larmes d’émotion, les époux ont reçu la bénédiction nuptiale du prêtre, les pieds dans l’eau. Et, à 10 heures, le jeune couple profitait d’une baignade en amoureux dans le lagon, aussi bleu que les yeux d’Olivier. Puis, tous les invités les ont rejoints dans l’eau à 27 °C.

Au terme d’une journée d’agapes, de danses aux sons des ukulélés et des pahu (tambours), et après avoir découvert leurs cadeaux, les mariés ont passé leur nuit de noces dans un bungalow isolé, utilisé d’habitude pour la greffe des huîtres. Ils ont sans doute entendu, à plusieurs reprises, des félicitations en tahitien, pour leur souhaiter beaucoup d’amour, tout au long de leur vie.

Sandra et Olivier vivent au paradis sept mois par an. Quand le chroniqueur et écrivain revient à Brest et à Paris, Sandra en profite pour rendre visite à son fils en Indonésie. Toutefois, le navigateur n’a pas résisté à l’envie de repasser le cap Horn. Il sera l’invité d’honneur et conférencier, du 5 au 19 novembre à bord du navire Soléal, de la compagnie du Ponant, pour une croisière de Montevideo jusqu’à Ushuaia, en passant par le détroit de Magellan.

Bon vent amiral !

Voir les photos du mariage dans France Dimanche n° 3542

Anita Buttez

En vidéo