Patrick Bruel : Il doit son succès à Francis Lalanne !

France Dimanche
Patrick Bruel : Il doit son succès à Francis Lalanne !

Le look du chanteur Patrick Bruel qui faisait se pâmer les jeunes filles au milieu des années 80 a été grandement inspiré par un autre chanteur...Le look du chanteur Patrick Bruel qui faisait se pâmer les jeunes filles au milieu des années 80 a été grandement inspiré par un autre chanteur...

Le 22 février dernier, Patrick Bruel a vécu un grand moment. Pour la première fois, il était nommé aux Césars, dans la catégorie « Meilleur acteur ». Si le comédien de 54 ans n'a pas gagné, il a vécu cet adoubement par la profession comme un honneur. Au sommet de sa popularité et de son art, l'artiste devrait pouvoir savourer ce moment de sa vie.

Révélation

Mais une attaque inattendue est venue gâcher son plaisir. Il s'agit d'une révélation faite par Jean-Luc Moreau dans son autobiographie, J'y étais, publiée chez Michel Lafon le mois dernier.

Les deux hommes se connaissent. En 1984, le metteur en scène fait jouer le jeune Patrick dans sa pièce On m'appelle Émilie, avec Odette Laure et Maria Pacôme. « Il était déjà chanteur, mais ça ne se savait pas trop », écrit Moreau. Pour composer la musique de la pièce, Jean-Luc fait appel à son ami Francis Lalanne, qu'il adore : « C'est un immense chanteur, un philosophe. »

->Voir aussi - Patrick Bruel : Son fils victime d'attaque raciste !

La rencontre Lalanne-Bruel se passe moyennement bien. « Patrick s'était pourtant montré attentif et, avec son petit sourire pincé en coin, il n'avait pas moufté, écrit-il, avant d'ajouter, il devait y avoir un syndrome d'orgueil attaché à On m'appelle Émilie qui poussait les intervenants à la discorde. »

À cette époque, Lalanne se promène déjà avec ses bottes, son catogan, son manteau cache-poussière : « Sa dégaine oscillant entre celle d'un mousquetaire et celle d'un héros de Sergio Leone », note Moreau.

Après six mois de représentations, Patrick invite un soir son metteur en scène à l'Olympia. Ignorant tout de son activité de chanteur, Jean-Luc s'y rend et découvre, éberlué, les prémices de la « bruelmania » avec des admiratrices en transe.

Il découvre surtout que, en plus de son talent d'artiste, la future star a aussi un don d'observation : « Quand le rideau se lève, sur scène, je vois s'avancer Patrick Bruel, bottes, manteau cache poussière, habillé en Francis Lalanne devant mille filles en pâmoison. Là, je me suis dit : "Francis est au grenier. Il faudra qu'il attende un temps de séchage avant de revenir dans la course" », conclut le metteur en scène.

Il est vrai qu'ensuite Francis Lalanne n'a pas connu le même succès que son cadet d'un an Patrick Bruel. Faut-il en déduire, que le second a copié le premier ? Nous laisserons aux « bruelmaniaques » et aux « lalannemaniaques » le soin de trancher ce débat.

Benoît Franquebalme

En vidéo