Patrick Bruel : Sali par le scandale des Ehpad !

France Dimanche
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Alors que les malversations d'Orpea sont exposées au grand jour, on apprend que le chanteur serait impliqué…

Les Fossoyeurs, livre choc de Victor Castanet sorti en janvier aux éditions Fayard, nous avait ouvert les yeux sur les maltraitances subies par nos aînés dans certains Ehpad, ainsi que sur les malversations financières et autres détournements de fonds opérés par les dirigeants de ces établissements.

Depuis cet énorme pavé dans la mare, les révélations ne cessent de pleuvoir et des noms de personnalités du showbiz sont même cités. Parmi elles, Patrick Bruel ! Ainsi apprend-on dans Le Parisien que le chanteur aurait été payé pour animer des séminaires de rêve dans des hôtels cinq-étoiles offerts aux cadres de l'entreprise Orpea.

Dans les mouroirs de cette société, les personnes âgées étaient affamées et brutalisées, et tandis que le personnel était payé au lance-pierre, les dirigeants faisaient bombance pendant trois jours dans des palaces dorés tous les ans, début octobre généralement : « Trois avions étaient affrétés, chaque année, pour convoyer les cadres dans des lieux de rêve, ont confié trois anciens directeurs à l'auteur des Fossoyeurs. On est partis faire la fête à Faro au Portugal, à Marrakech, à Dubrovnik [en Croatie, ndlr]. Et à chaque fois, c'était grandiose. Le groupe payait les plus grandes stars pour se produire devant nous : on a eu droit à Patrick Bruel, aux Gipsy Kings, à Messmer le magicien, ou encore à Mika. Il fallait bien financer tout ça. Et on savait que les fournisseurs reversaient de l'argent qui servait à ça. On n'a jamais eu de preuves. Mais les commerciaux de Bastide et Hartmann [fournisseurs de matériel médical financé sur la dotation de l'assurance maladie, ndlr] nous en parlaient régulièrement... »

“On savait que les fournisseurs reversaient de l'argent qui servait à ça."

Ces artistes, tel l'interprète de Casser la voix, ne connaissaient pas précisément l'origine des cachets qui leur étaient versés pour leurs prestations.

Certains cadres du groupe, qui ont depuis quitté la société, étaient en revanche choqués par l'indécence de tout le faste déployé au cours de ces séminaires haut de gamme : « Le groupe nous présentait ça comme un cadeau par rapport à notre investissement, a raconté à Victor Castanet une ancienne cadre d'Orpea. Nous profitions tous du moment. Mais avec quelques collègues, nous étions gênés car, pendant ce temps, nos salariés trimaient et cela nous renvoyait à toutes les restrictions que nous subissions pour remplacer les absents, pour nous occuper des résidents. »

S'il est fréquent pour un chanteur de se produire sur différentes scènes, privées ou publiques, ce n'est pas la première fois que le nom de Patrick Bruel serait cité dans une affaire financière.

Souvenez-vous, nous avions évoqué dans nos pages les liens du champion de poker avec un certain Arnaud Mimran, mis sous les verrous depuis 2019. Cet homme peu recommandable, identifié par la police judiciaire comme un gros bonnet de la « criminalité à la française », spécialisé

“Pendant ce temps, nos salariés trimaient."

dans la fraude à la TVA sur les quotas de carbone, décide en 2012 de fêter en grande pompe la bar-mitsva de son fils aîné. Coût de l'opération : 5 millions d'euros !

Convié à ce raout, l'auteur d'Alors regarde aurait accepté, d'autant qu'Arnaud serait un ami de longue date. Au cours de la soirée, la star aurait pris sa guitare et interprété ses plus grands succès. Il aurait même prévu une boîte de poker pour le fils de son ami, un cadeau original pour un préado de 13 ans.

Des affaires qui risqueraient bien de ternir l'image de cet artiste admiré des Français, l'éloignant un peu plus de la Place des grands hommes...

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Clara MARGAUX

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