Patrick de Koh-Lanta : "Mon fils avait peur que je le déçoive !"

France Dimanche
Patrick de Koh-Lanta : "Mon fils avait peur  que je le déçoive !"

Cette fois, le finaliste de l’édition 2009 a bien l’intention de remporter la victoire... ne serait-ce que pour voir la fierté dans les yeux du petit Maxence, 12 ans. Tombé des poteaux en 2009 face à Christina, Patrick est de retour, bien déterminé à ne pas laisser passer sa chance une deuxième fois. De la chance, justement, le stratège n’en manque pas : avec ses deux colliers d’immunité, il peut envisager sereinement la suite de l’aventure...

France Dimanche (F.D.) : Il paraît que vous aurez besoin de faire la sieste après cet entretien... Vous avez commencé tôt ?

Patrick : J’ai attaqué à 4 heures du matin. Je fais les trois-huit dans une entreprise de teinturerie comme responsable d’équipe. Je juge les coloris, décide s’il faut remettre de la couleur. Je teins tout ce qui est rideaux, tissus de canapé, blanchiment de compresses. Ce n’est pas un métier facile. Il y a beaucoup de produits chimiques. Ce n’est pas idéal pour la santé. Mais il y a une bonne ambiance.

F.D. : Ce n’est pas trop dur de retrouver le train-train quotidien ?

Patrick : Quand je suis là-bas, j’ai envie d’y rester. C’est si bon de vivre dans des endroits aussi magnifiques. Le carnet de chèques, le téléphone portable et l’ordinateur ne me manquent pas. Le plus dur, cette année, a été de passer de 35°C au Cambodge à –17°C, quand on est rentrés en France.

F.D. : Le fait d’être reconnu dans la rue ne vous gêne pas ?

Patrick : Les gens m’accostent, me prennent pour Zidane, mais j’ai la tête sur les épaules. Même si j’aime bien cette notoriété, je sais qui je suis. Je me contente de sourire à tous, de donner de la joie. En revanche, je n’ose même pas imaginer la galère que doivent vivre les vraies stars quand je vois comment je suis sollicité !

F.D. : Comment votre famille a-t-elle accueilli votre décision de repartir ?

Patrick : Mes enfants avaient la pression. Mon petit Maxence, 12 ans, ne voulait pas que j’y aille. Il avait peur que je le déçoive. Il n’aurait pas apprécié que j’échoue. C’est vrai que j’avais des appréhensions. J’aurais mal vécu de sortir au bout de trois jours. Qu’allaient penser mes gamins si je ne réussissais pas ?

F.D. : Et votre épouse ?

Patrick : Ma femme Valérie me disait : « T’aimes ça, ça fait vingt-deux ans que je te connais, j’ai confiance en toi, fonce. » Si la séparation avait duré deux mois, elle n’aurait peut-être pas été d’accord. Mais là, il s’agissait d’un mois tout au plus.

F.D. : Comment vous êtes-vous préparé ?

Patrick : Cette fois-ci, pendant un mois et demi, j’ai travaillé le cardio. J’ai fait beaucoup de squash. Je ne voulais pas être le dernier sur les épreuves. Mais je n’ai pas fait un entraînement de commando comme Freddy. De toute façon, Koh-Lanta, c’est 40 % de physique et 60 % dans la tête. Et celui qui dit qu’il n’est pas stratège, c’est un menteur.

F.D. : Vous avez un avantage formidable avec vos deux colliers d’immunité. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Patrick : Je suis mieux que bien. Deux colliers, c’est formidable. Mais je me méfie. Il y a toujours des surprises. Après, je me demande quand les utiliser. En sortir un tout de suite, c’est peut-être pas mal, sachant que j’ai le deuxième...

F.D. : Comment vous êtes-vous senti en les découvrant ?

Patrick : Le premier, j’en ai pleuré. Et le deuxième, j’étais abasourdi. Mais attention, si je les ai trouvés, c’est aussi parce que j’ai beaucoup cherché. Deux ou trois jours non-stop pour le premier, et pas mal de temps pour le second.

F.D. : En cas de victoire, que ferez-vous de vos gains ?

Patrick : Je mets 80 000 euros à la banque, et je me fais plaisir avec le reste : un tour en avion, un petit voyage en Tunisie ou au Maroc et l’achat d’un bout de terrain pour construire.

Cyril Bousquet

En vidéo