Patrick Juvet : “Je rêve de faire du cinéma !”

France Dimanche
Patrick Juvet : “Je rêve de faire du cinéma !”

C’est Melanie Griffith, avec qui il a vécu deux ans aux États-Unis, qui lui a donné le goût de la � comédie�. Aujourd’hui, le chanteur aimerait passer à l’acte...

Quelques heures avant de monter sur scène, à bord du MSC Splendida, lors de la dernière croisière Âge tendre et têtes de bois, Patrick Juvet s’est confié à nous. À 63 ans, l’interprète de Où sont les femmes ? nous a d’abord vanté les mérites d’une cigarette électronique qu’il vient de s’acheter, avec la ferme intention d’arrêter un jour de fumer.

Et nous avons pu constater que le chanteur-compositeur aux millions d’albums vendus en plus de quarante ans de carrière entend se refaire une santé. Afin d’être au mieux de sa forme pour une éventuelle reconversion ? C’est du moins ce qu’il a bien voulu nous laisser entendre...

France Dimanche (F.D.) : Quelle est votre principale motivation pour vous sevrer du tabac ?

Patrick Juvet (P.J.) : Je ne peux pas nier que je commence à m’essouffler un peu sur scène. Et ça, si je veux continuer à assurer mes spectacles, je ne peux plus me le permettre. Je sais qu’il faudrait que je me remette au sport. Le problème, c’est que je suis un éternel paresseux. Alors j’ose espérer que la cigarette électronique m’aidera à ne plus fumer.

F.D. : Avez-vous déjà envisagé de mettre fin à votre carrière de chanteur ?

P.J. : Ça m’arrive parfois de vouloir tout arrêter. Cela fait vingt ans que je n’ai pas sorti de nouvel album ! Je continue à composer sur mon piano, mais je suis rarement satisfait de ce que je fais. Et puis mon public attend essentiellement que je lui rechante mes vieux tubes. Certains jours, je me sens plus fatigué que d’autres. Et le lendemain, je reprends espoir.

F.D. : Si vous arrêtiez, que vous sentiriez-vous capable de faire ?

P.J. : À 20 ans, je m’étais dit que j’arrêterais de chanter à 42 ans pour faire autre chose. J’ai aujourd’hui la soixantaine, et je me verrais bien faire carrière au cinéma. Je serais même prêt à me raser la tête pour les besoins d’un rôle qui me plairait. On m’a déjà proposé d’interpréter un chanteur, alors que je voulais justement me détacher de cette image. Je me serais bien vu par exemple dans des rôles qu’on confie à Vincent Cassel.

F.D. : D’où vous vient cette passion pour le cinéma ?

P.J. : Je ne sais pas trop... Peut-être du temps où j’étais en couple avec Melanie Griffith. On a vécu ensemble durant deux ans aux États-Unis, on a même failli se marier. On s’est connus par hasard grâce à sa mère [la célèbre actrice Tippi Hedren, ndlr], que j’avais adorée dans Les oiseaux, de Hitchcock. J’ai supplié mon agent de l’époque de la rencontrer. Le jour où j’ai eu la chance de la croiser, elle était accompagnée de sa fille, Melanie. Elle avait 19 ans, et un petit côté garçon manqué.
On a fini ensemble. Elle tenait à tout prix à se marier. Sauf que le mariage ne m’intéresse pas. Quand je le lui ai dit, elle est allée se jeter sous une voiture... Bref, c’est grâce à elle que j’ai pu côtoyer de grands réalisateurs comme Francis Ford Coppola ou Oliver Stone. Ça m’a certainement donné inconsciemment l’envie de faire partie de la famille du septième art un jour ou l’autre...
Le grand regret de ma vie, c’est qu’on n’ait jamais pensé à moi pour jouer la comédie.

Philippe Callewaert

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