Patrick Sébastien : Crise cardiaque en plein tournage !

France Dimanche
Patrick Sébastien : Crise cardiaque en plein tournage !

À deux heures du lancement de l’émission, le présentateur Patrick Sébastien n’a eu que quelques secondes � pour réaliser ce qui se passait.

Pour reprendre une expression qui lui va comme un gant, les émissions de Patrick Sébastien, à la télévision, c’est « que du bonheur ». C’est bien pour ça, d’ailleurs, que son Plus grand cabaret du monde bat des records d’audience et laisse neuf fois sur dix la concurrence loin derrière.

Enfin, il faut s’entendre : quand on dit « que du bonheur », cela fait référence à ce qui est diffusé, à ce que vous et moi voyons sur notre écran. Car, en coulisses, « hors caméras » comme disent les pros, il arrive que surviennent des accidents, voire des tragédies, comme Patrick le révélait lui-même, la semaine dernière, à l’occasion d’un entretien à cœur ouvert avec des lecteurs du journal Le Parisien.

Et, parmi les pires choses qu’il ait eues à affronter, figure cette terrifiante crise cardiaque, juste avant le début de l’émission, qui l’a totalement anéanti.

->Voir aussi - Patrick Sébastien : Sa vie ne tient qu'à un fil !

Sexe

Patrick Sébastien n’a jamais été du genre à se ménager. Il le réaffirme d’ailleurs dans ce même entretien : « J’ai un rythme de vie très particulier, je ne me couche pas avant 5 heures du matin, depuis quarante ans. Et je me lève à 10 ou 11 heures. La nuit m’appartient. » Un rythme qui lui convient, sans doute, mais qui, au fil des jours, doit finir par devenir assez éprouvant.

Encore, si le reste du temps, ce diable d’homme menait une petite existence tranquille, comme le font, après tout, nombre de ses contemporains. Allons donc ! Vouloir que Patrick Sébastien se repose, lève le pied, ce serait comme demander à une puce de s’abstenir de sauter !

Écoutez-le parler de son programme des semaines à venir : « J’écris un livre qui sortira en février et s’appellera Sexa 1, parce qu’il y aura un Sexa 2. » Il compte y raconter cinquante ans de ce qu’il sait du sexe. Par la suite il se rendra à Toulouse pour enregistrer un album avant d’enchaîner les spectacles tout l’été... « Si je m’arrête, je suis mort. J’ai besoin de cette suractivité. »

Pourtant, ces derniers temps, Patrick a tout de même donné des signes de lassitude. Au point que, face aux lecteurs du Parisien, qui le pressaient de questions, il a avoué qu’il en avait assez de la télévision, telle qu’elle est devenue.

Il le dit sans mâcher ses mots, à sa manière : « À la télé, je suis de plus en plus emmerdé parce que l’on ne me donne pas assez de moyens pour créer. Le samedi soir, j’ai deux fois moins d’argent que ce qui passe sur TF1. The Voice coûte 1,2 million d’euros. Moi, cela doit être 600 000... Les quatre années que je viens de passer sont les pires, en termes d’enthousiasme. »

Malgré ses bonnes audiences avec le Cabaret ou Les années bonheur, il a mis trois mois à arracher un an de contrat, au lieu de deux, payé la même somme depuis neuf ans. « Là, il y a une nouvelle présidente, je ne sais pas à quelle sauce on va être mangés. »

La très bonne nouvelle, c’est qu’on est sûr, désormais, que Patrick Sébastien sera présent sur nos écrans à la rentrée prochaine. Mais pour la suite, ma foi... « J’aimerais continuer, affirme-t-il, mais ça dépend des dirigeants de France Télévisions, qui sont nombreux à trouver que je ne devrais pas être sur le service public. J’ai connu une télé faite pour les artistes. Aujourd’hui, elle est faite pour des jeux, des concours, des débats, des chroniqueurs. »

Peur

Tout cela, ces obstacles à franchir, ces embûches à éviter, ces pièges à contourner, cela finit par miner les plus forts. Par les miner de l’intérieur, insidieusement, sans même qu’ils s’en aperçoivent de façon claire, le plus souvent. C’est ce qui fait que, quand le drame survient, celui que l’on croyait un roc inentamable est soudain frappé de plein fouet, et durement.

Des drames, Patrick a forcément dû en affronter : en plus de trente ans de télévision, c’est inévitable. Mais certains furent plus terribles que d’autres ; ceux-là ont durablement marqué l’animateur, qui le reconnaît sans difficulté : « J’ai eu très peur, il y a trois mois, quand une fille a fait un quadruple saut périlleux et s’est explosée par terre. Elle s’est remise et ils vont revenir en septembre... mais je suis mort de trouille ! »
Encore, cette fois-là, l’accident a-t-il eu une issue heureuse, et Patrick en a été quitte par la peur. Il en va autrement lorsque c’est la mort elle-même qui s’invite sans prévenir sur le plateau ! C’est arrivé une fois à l’animateur, et il sait qu’il ne pourra jamais oublier cette tragédie, même si elle remonte déjà à dix ans.

C’était juste avant le début de l’émission, du Plus grand cabaret. Patrick avait prévu de chanter sa chanson Les sardines, avec l’un de ses invités, qui n’était pas une vedette ; juste un « monsieur », comme l’humoriste le dit lui-même. Ils commencent donc leur duo ; un couplet... le début du second... C’est alors que son partenaire s’arrête brusquement de chanter, se plie en deux, grimaçant de douleur... et s’effondre juste devant lui !

Complètement hébété sur le moment, Patrick n’a mis que quelques secondes à réagir et à faire appeler les secours par les gens de son équipe. Hélas, il était déjà trop tard : la crise cardiaque avait été aussi violente que soudaine, le pauvre homme avait cessé de vivre quand les réanimateurs sont intervenus.

« Sa veuve m’a écrit pour me remercier, parce qu’il est mort entouré de belles filles, sur une chanson gaie... » conclut le présentateur.

Depuis, secoué par ce décès, il a tout de même tendance à se surveiller, notre Patrick, ainsi qu’il le proclame, tout fier : « À 62 ans, pas de tranquillisants, ni de psy, d’alcool ou de drogue, et des analyses nickel ! La seule addiction qui me reste, c’est la cigarette. Je suis fou sans. »

Rassurez-vous, Patrick Sébastien : vous êtes fou aussi avec... mais c’est pour ça qu’on vous aime.

Didier Balbec

En vidéo