Philippe Caroit : "Mon personnage est un avatar de moi-même"

France Dimanche
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On le connaît entre autres pour ses rôles dans les séries “R.I.S. Police scientifique” et “Crimes parfaits”. le comédien Philippe Caroit ajoute aujourd'hui une nouvelle corde à son arc avec la parution de son premier roman : l'histoire d'un homme qui se découvre père du jour au lendemain. Un récit tendre et prometteur.

France Dimanche : Comment résumeriez-vous votre roman ?

Philippe Caroit : Hugo Talmont est un comédien qui vient d'être quitté par sa petite amie car il refuse de lui faire un enfant. Il refuse en effet de participer à l'explosion démographique, mais surtout, il n'a pas guéri ses blessures d'enfant abandonné par son père, qui, lui, finit ses jours dans un Ehpad. Un soir, à la sortie du théâtre, une adolescente lui annonce qu'elle est sa fille, test ADN à l'appui. Le problème est que Hugo n'a jamais rencontré sa mère et n'a donc pas eu la moindre relation avec elle. Peu à peu, Candice va s'immiscer dans sa vie et y semer la zizanie...

FD : Comment est née cette envie d'écrire ?

PhC : J'écris depuis de nombreuses années des pièces de théâtre, des scénarios. La rencontre avec Anne Carrière, mon éditrice, a été déterminante pour ce « passage à l'acte romanesque ».

FD : Hugo, votre héros, est comédien. Quelle part de vous-même avez-vous donnée à votre personnage ?

PhC : Hugo est bien un avatar de moi-même. Sa philosophie de vie, sa morale, son regard sur le monde ou sur son métier de comédien sont les miens. En revanche, tout ce qui lui arrive, par rapport à sa fille et à son père, n'a rien d'autobiographique.

FD : La malédiction de l'escargot, c'est que sa lourde coquille ne peut lui éviter la chute. Pourquoi avoir choisi ce titre ?

PhC : Je trouve que ce titre sonne bien, il intrigue un peu. La malédiction de l'escargot est aussi qu'il est victime de ses qualités. On applaudit sa lenteur mais il se fera plus probablement écraser qu'un mulot en traversant une route.

FD : Pensez-vous que cette malédiction puisse s'appliquer à tous les secrets ?

PhC : Je pense en effet que les secrets, notamment les « secrets de famille », sont généralement enrobés d'un parfum de malédiction.

FD : Quels sont vos projets d'écriture, de théâtre et de cinéma ? Avez-vous envie de vous lancer dans l'écriture de scénarios ? Ou d'adapter votre roman ?

PhC : Je peaufine actuellement la dernière version d'une pièce pour le théâtre. Et je pense que La Malédiction de l'escargot pourrait donner une belle adaptation au cinéma, j'attends une proposition d'un producteur pour m'atteler au scénario.

• La Malédiction de l'escargot, éd. Anne Carrière, 17,50 €.

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Recueilli par Amélie DESCROIX

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