Richard Bohringer : Sur scène, il vit un calvaire !

France Dimanche
Richard Bohringer : Sur  scène, il vit un calvaire !

 
L’an dernier, un cancer de la lymphe contraignait Richard Bohringer à interrompre la pièce qu’il jouait avec sa fille Romane. Désormais en rémission, il remonte sur les planches…L’an dernier, un cancer de la lymphe contraignait Richard Bohringer à interrompre la pièce qu’il jouait avec sa fille Romane. Désormais en rémission, il remonte sur les planches…

Au printemps 2014, il avait plongé ses nombreux fans dans l’angoisse. Alors que le comédien réalisait enfin l’un de ses plus jolis rêves, en donnant la réplique à sa fille Romane dans la pièce J’avais un beau ballon rouge, d’Angela Dematté, Richard Bohringer avait dû interrompre, bien malgré lui, une tournée triomphale à travers la France.

Atteint d’un cancer de la lymphe, celui qui avait été révélé au grand public dans les années 80, par les films Diva, de Jean-Jacques Beineix, et Le grand chemin, de Jean-Loup Hubert, devait quitter les planches pour combattre le mal qui le rongeait. Un fléau au sujet duquel l’acteur, à la fois «grande gueule » et pudique, refusait jusqu’à présent de s’épancher.

Mais aujourd’hui, alors que Richard renoue avec son public sur la Côte d’Azur, à Saint-Raphaël et Toulon, il a ouvert son cœur à nos confrères de Nice-Matin. Et quand on lui demande comment se passe son grand retour, l’auteur de C’est beau une ville la nuit ne cache pas que ce come-back est pour lui un véritable calvaire : «Avant les représentations, on voit tout qui repasse, on se demande si on va physiquement y arriver. »

Anxiété

Mais, dans ces instants de doute, Richard Bohringer sait pouvoir compter sur les siens : «Heureusement, j’ai ma fille et mes gosses. Et ma femme qui est toujours avec moi. »

L’enthousiasme des spectateurs, qui n’ont pas hésité à l’ovationner de cinq rappels consécutifs à la fin de sa représentation à Saint-Raphaël, l’aide aussi à surmonter l’anxiété qui l’habite encore à l’heure du lever de rideau : « Quand le public vous remercie – et d’ailleurs on se remercie mutuellement –, on peut parler d’amour », ajoute Richard.

S’il précise que le grand moment pour lui, c’est désormais, tous les deux mois, le résultat de son IRM, qui mesure l’évolution de son état de santé, cet homme de tous les excès affirme que ses soucis actuels n’ont rien à voir avec ses addictions avouées au tabac et à l’alcool.

Et bien qu’il reconnaisse aujourd’hui ses difficultés à jouer avec les mots, le projet qui l’excite le plus est l’écriture d’un nouvel ouvrage, dont le titre avait déjà été trouvé avant même que son corps ne lui fasse défaut : Quinzième round. « C’est le plus difficile pour les boxeurs, précise-t-il, toujours dans Nice-Matin. Le round des héros [...] Rien n’est plus puissant ni plus dévastateur. »

Souhaitons à Richard Bohringer de remporter son combat, ultime et capital, contre le plus vicieux des adversaires.

Claude Leblanc

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