Sabine Azéma : Elle vit 
à l’hôtel !

France Dimanche
Sabine Azéma : Elle vit 
à l’hôtel !

Depuis la mort de son époux, le cinéaste Alain Resnais, 
en 2014, la comédienne Sabine Azéma mène une vie de bohème…

Que lui arrive-t-il ? Alors que l’on croyait Sabine Azéma plus enthousiaste que jamais, portée par l’accueil très élogieux fait par la critique à Chouquette, son dernier film, la réalité serait beaucoup plus sombre.

Depuis la disparition, il y a trois ans, d’Alain Resnais, son cinéaste de mari, la comédienne de 67 ans semble avoir perdu tous ses repères. Pour faire son deuil, elle aurait pu choisir de rester au milieu de ses souvenirs, dans la maison du bonheur passé.

Eh bien non ! La veuve du génial réalisateur a choisi de vivre sans rien, adoptant le sort de ces vagabonds qui vivent sans domicile fixe. « Je n’ai pas de maison, pas de voiture, pas de bicyclette, pas de VéloSolex, pas de chat ni de chien », confie-t-elle à Gala. De terribles révélations qui ont de quoi nous inquiéter.

Dépossédée

Après avoir connu la chaleur rassurante d’un foyer, l’actrice serait donc à la rue, dépossédée de tout... Oui, mais quand d’autres dorment sur un banc ou sous une tente de fortune sans avoir d’autres perspectives d’avenir, la pétulante rousse, elle, a bel et bien choisi cette existence de nomade.

En 2014, quand son époux décède à l’âge de 91 ans, elle ne peut s’empêcher de faire le bilan. Elle a perdu sa mère adorée, plus récemment sa sœur cadette, deux épreuves qu’elle peine à surmonter, elle n’a pas eu d’enfant, mais refuse de se laisser abattre.

Sans attache, elle veut déménager pour prendre un nouveau départ, mais s’aperçoit très vite que changer d’adresse n’est pas une mince affaire. Au fil des années, elle a entassé tant de choses que faire le tri s’avère un travail de titan. Devant l’ampleur de la tâche, elle préfère carrément tout larguer pour s’installer à hôtel.

En accomplissant ce geste fou, elle concrétise enfin un vieux rêve, celui de vivre, selon ses propres mots, « avec trois robes, des livres, un cahier, un stylo... ». Une vie de bohème où elle se recentre enfin sur l’essentiel. « Je suis libre comme l’air. C’est bouger qui m’intéresse. Partir, prendre un train. »

Elle n’aurait donc rien conservé de cette demeure qui abrita trente ans d’amour ? Que sont devenus les albums photo, les scénarios, les vieilles pellicules qu’Alain Resnais gardait précieusement ?

Sabine Azéma n’a évidemment pas jeté ni même donné tous ces trésors. Consciente de leur valeur inestimable, elle les a déposés à l’Imec, un institut situé dans une ancienne abbaye, près de Caen, qui se charge de les conserver intacts. Voilà les cinéphiles rassurés !

Sophie Marion

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