Salvatore Adamo : Braqué par des terroristes !

France Dimanche
Salvatore Adamo : Braqué par des terroristes !

Salvatore Adamo a cru sa dernière heure arrivée.

Son bon cœur a failli le perdre et l’arracher, bien avant l’heure, à l’affection de ses millions de fans. Car si Adamo est déjà un miraculé de la médecine, lui qui a fait une méningite, un AVC à 40 ans et un infarctus à 60, ce ne sont pas ses soucis de santé qui auraient pu causer sa perte, mais sa générosité.

L’interprète des Filles du bord de mer n’est en effet pas seulement un séducteur, dont le charme naturel opère sur ces dames depuis des décennies, mais aussi un homme de conviction prêt à risquer sa peau pour sauver celle des autres, menacées par les guerres ou les catastrophes naturelles.

Kalachnikov

Et son désir de mettre sa notoriété au service de nobles causes l’a conduit jusqu’à l’un des points les plus chauds du globe : Kaboul, capitale d’un Afghanistan devenu l’une des pires zones de conflit de la planète.

Une terre hostile où l’artiste s’est rendu juste après les attentats du 11 Septembre à New York, alors que la mort frappait chaque jour dans une ville transformée en champ de bataille.

« Je suis parti avec l’Unicef apporter 12 millions de vaccins pour les Afghans et les Pakistanais, a-t-il raconté dans Le Parisien. Le soir de Noël, avec mon épouse et une journaliste belge [à qui il a dédié une chanson de son nouvel album Si vous saviez, ndlr], nous étions sortis, mais personne ne nous avait dit qu’il y avait un couvre-feu. »

Sans doute vous demandez-vous si Adamo n’était pas un brin désinvolte, voire inconscient, de s’offrir une virée nocturne dans les rues de Kaboul, qui n’incitaient pas vraiment à la flânerie touristique, et qu’il aurait pu interroger les autorités compétentes avant de se promener dans une cité comptant, surtout à l’époque, plus d’hommes armés de kalachnikovs que de serveurs de restaurant.

Et de fait, son périple a vite tourné au cauchemar : « Je dois la vie à un stylo-bille, s’est-il souvenu, toujours dans Le Parisien. On s’est retrouvés braqués par de jeunes moudjahidin qui nous demandaient un mot de passe. On n’avait rien. On nous a réclamé une cigarette, c’était la première fois que je regrettais de ne pas fumer. Je n’avais qu’un stylo quatre couleurs. Je le leur ai donné, ils nous ont laissé passer. »

Si cette histoire ne vous donne pas envie de vous mettre à l’écriture, alors c’est que votre cas est désespéré.

Il ne vous reste plus qu’à essayer le tabac...

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Claude LEBLANC

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