Ségolène Royal : Elle balance sur les hommes politiques !

France Dimanche
Ségolène Royal : Elle balance sur les hommes politiques !

A 65 ans, Ségolène Royal a décidé de dénoncer à son tour “ses porcs”. Morceaux choisis…

Rien ni personne ne semble pouvoir mettre à terre celle qui a été ministre, présidente de région, députée et candidate à la présidentielle... Ségolène Royal a pourtant subi au cours de sa carrière violences verbales et insultes de la part de ses collègues masculins qui ne l’ont jamais épargnée, tout simplement parce qu’elle était une femme. 

Le mouvement Me Too, créé depuis l’affaire Weinstein il y a un an, a poussé l’ex-compagne de Françoise Hollande à « balancer ses porcs » dans un livre choc intitulé Ce que je peux enfin vous dire, paru aux éditions Fayard. Une plongée sans oxygène dans l’univers impitoyable des machos de la politique.

A la tribune de l’Assemblée Nationale, en 1988
“À poil !"

Il est sûrement impressionnant lorsqu’on est une toute jeune femme politique, élue aux élections législatives de 1988, de prendre pour la première fois la parole à la tribune de l’Assemblée nationale. Une épreuve qui ne lui a pas été facilitée par un député qui s’est permis de lui lancer cette ignoble injonction, sans que ni le président ni personne s’en offusque...

En Novembre 2000
« Nous nous réjouissons de la participation d’une vache folle au bureau de la commission d’enquête sur les farines animales. »

Cette phrase odieuse lui a été adressée, sans complexe, par un député du Nord, président de la commission en question, dont Ségolène Royal devait rédiger le rapport. Sur le coup, l’élue avait été incapable de répliquer. Bien plus tard, elle avait trouvé la réponse idéale : « Il vaut mieux une vache folle qu’un vieux cochon. »

Campagne présidentielle de 2007
“Où sont les utérus à pattes ?"

Cette question lâchée par un dirigeant lors d’une réunion avec François Hollande, alors chef du Parti socialiste, faisait référence aux conseillères de la candidate ! Charmant...

En Novembre 2000
« Nous nous réjouissons de la participation d’une vache folle au bureau de la commission d’enquête sur les farines animales. »

Cette phrase odieuse lui a été adressée, sans complexe, par un député du Nord, président de la commission en question, dont Ségolène Royal devait rédiger le rapport. Sur le coup, l’élue avait été incapable de répliquer. Bien plus tard, elle avait trouvé la réponse idéale : « Il vaut mieux une vache folle qu’un vieux cochon. »

En 2016
“Les gros seins à droite, les petits seins à gauche"

Alors que Ségolène est ministre de l’Environnement, c’est un cadre supérieur qui, en entrant en réunion, s’adresse aux femmes présentes en ces termes. Une conduite inimaginable à l’encontre des hommes...

Les machos du PS
A propos de ceux qui, au sein du Parti socialiste, ne la considèrent, selon elle, que comme une idiote inapte aux plus hautes fonctions, la femme politique se lâche et donne des noms.

Claude Allègre, son ministre de tutelle alors qu’elle s’occupe de l’enseignement scolaire, lui assène : « L’enseignement supérieur, c’est moi, parce que je suis chercheur ; le lycée, c’est fondamental, c’est moi ; et le collège aussi d’ailleurs. L’école primaire, c’est moi aussi, car j’ai des idées. Tu t’occuperas de la maternelle. Ah non, puisque ma mère a été directrice d’école maternelle, je connais. Je m’en occupe. »

Lionel Jospin, alors Premier ministre, obligé de renvoyer Allègre, son ministre de l’Éducation, congédie aussi Ségolène, mais lui fait une « offre » : « Bon, je n’ai personne pour s’occuper de la famille. J’ai pensé qu’avec tes quatre enfants tu pourrais faire l’affaire, et on a toujours été un peu gênés sur cette question au PS, c’est un sujet de droite [...]. Ah au fait, tu auras aussi les handicapés, on les a oubliés. »

Michel Rocard Quelques heures avant le dépôt de sa candidature à la présidentielle de 2007, il lui demande de s’effacer : « Je suis venu te dire, primo, que tu n’y arriveras pas, secundo, qu’il te reste quelques heures pour te retirer [...]. Tu fais publiquement appel à moi. Je dépose ma candidature au Conseil constitutionnel avant la clôture, et le tour est joué. C’est ta chance. Si tu ne la saisis pas, tu vas être balayée. Tu ne seras même pas au second tour. »

A lire aussi

Clara MARGAUX

En vidéo