Ségolène Royal : Furieuse !

France Dimanche
Ségolène Royal : Furieuse !Andreina Flores / Panoramic / Bestimage

Dimanche, après les résultats du premier tour aux élections présidentielles l’ex-ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer sous François Hollande est montée au créneau sur les réseaux sociaux. Ségolène Royal est revenue à la charge hier sur les ondes de RTL et n'a pas mâché ses mots.

Lundi 11 avril, au lendemain du premier tour des élections présidentielles, la désillusion était au rendez-vous pour de nombreux Français, dont Ségolène Royal qui n’a pas manqué de confier sa déception. Invitée sur le plateau de BFMTV pour réagir aux résultats et notamment à la défaite de Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise (LFI), l’ex-ministre a montré, encore une fois, qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche.

Pour rappel, c’est Emmanuel Macron (27,84%) qui affrontera Marine Le Pen (23,15%) au second tour des élections qui scelleront le destin de millions de Français, pour cinq ans, le dimanche 24 avril prochain. Déçue de la défaite, à peu de voix, du président de LFI, Ségolène Royal déclarait sur BFMTV : « Jean Luc Mélenchon a fait honneur à la belle politique par sa campagne et son discours. Jadot, Roussel, Hidalgo, en dessous des 5 % appellent au barrage à MLP ? Ils pouvaient le faire par l’union en se retirant. Honte à eux, à leur égo. ‘Des nains’, aurait dit François Mitterrand ».

Souhaitant insister sur la fracture de la gauche, Ségolène Royal ne manquait pas de souligner l’absence de « sens de leurs devoirs ». « C’est-à-dire de bien comprendre que lorsqu’on est candidat à une élection présidentielle pour un courant politique, on est au service de cette histoire, ce n’est pas l’histoire qui est au service de votre petit égo ! », ajoutait l’ex-compagne de François Hollande.

Et de conclure : « Ils se seraient retirés, on aurait eu Jean-Luc Mélenchon au second tour, c’est-à-dire que la France aurait pu bénéficier d’un vrai débat de fond, de choix, de valeurs et de stratégies par rapport à l’attente du pays (...) Il y a des failles et des blessures profondes qui doivent être réparées, en particulier chez les jeunes ».

Invitée hier soir, mardi 12 avril, sur les ondes de RTL, l’ancienne ministre est de nouveau montée au créneau dans l’émission On refait le monde d’Eric Brunet. Elle y était conviée aux côtés du journaliste Franz-Olivier Giesbert pour faire le bilan du premier tour de la présidentielle et évoquer les programmes d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen. Pendant cet entretien, une courte page de pub a été lancée et on pouvait voir, sur l'enregistrement vidéo de cette transmission, que les trois protagonistes étaient en débat en off.

De retour à l’antenne, Éric Brunet s’adresse directement à Franz-Olivier Giesbert  et lui lance : « Vous voulez absolument désorganiser mon planning ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? ». « Oui, parce que Ségolène Royal a dit quelque chose qui n’est pas digne d’elle », répondait l’ex-directeur du Point avant d’être repris par l’ancienne ministre. « Il ne faut pas parler comme ça ! », s’est-elle d’abord indignée.

Son interlocuteur rétorquait, faisant fi de sa remarque : « Quand elle dit que les services publics sont totalement bradés, c’est une espèce de vieille rengaine qu’on entend, c’est peut-être l’influence de la France Insoumise ! » Loin de se laisser faire, la femme politique lui a répondu sans transition. « Il ne faut pas être méprisant à l’égard d’un avis qui n’est pas le vôtre, lançait-elle. Non, vous ne me parlez pas comme ça. Vous ne me parlez pas sur ce ton. Moi je ne vous ai pas dénigré », concluait-elle furieuse.

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