Sylvie Vartan : “J’ai failli mourir d’une crise cardiaque !”

France Dimanche
Sylvie VartanBESTIMAGE

Sylvie Vartan, qui rendra hommage à Johnny Hallyday au Grand Rex, à Paris, a vu sa dernière heure arriver…

Sur la scène du Grand Rex, à Paris, elle a fait revivre, le temps de deux soirées inoubliables, les 23 et 24 octobre derniers, l’histoire exceptionnelle qu’elle a vécue auprès de Johnny Hallyday... Les quinze années d’amour que Sylvie Vartan a partagées avec le rockeur, bien sûr, mais aussi l’indéfectible lien, tout aussi précieux, que la chanteuse et son ex-mari ont tissé ensemble au fil du temps, jusqu’à la mort du Taulier il y a presque deux ans...

Pour la magnifique artiste de 75 ans, cet hommage rendu sur scène à son grand amour de jeunesse est également une belle façon de nous rappeler ce que le père de son fils, David, avait de plus beau, de plus admirable : son talent. Au cours de ces deux soirées uniques, Sylvie a en effet interprété les titres de son 43e album, Avec toi, qui ne sont autres que des tubes cultes de Johnny, tels Le pénitencier, La musique que j’aime, ou encore Quelque chose de Tennessee. Sans parler des nombreuses anecdotes qui ont émaillé leur existence et que l’ex-yéyé n’a pas manqué de raconter avec émotion entre deux chansons... Autant dire que les admirateurs de ces deux immenses artistes qui ont eu la chance d’assister à ce grand show ont été servis ! Pour la star – qui n’en est pas à son premier concert, ni à son dernier ! –, nul doute que ce rendez-vous avec le public est un énorme plaisir partagé, un bonheur revigorant, ainsi que l’occasion de rencontrer les nombreux fidèles qui, depuis ses débuts en 1961, n’ont jamais cessé de l’aimer et continuent de le lui prouver.

Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, ces retrouvailles de la blonde Franco bulgare avec ses aficionados, tous capables de fredonner au mot près et dans un rythme parfait ses ritournelles, ont failli tourner au drame au dernier moment, voire ne jamais se dérouler ! Quel accident a bien pu arriver en coulisse pour que l’impossible se produise et que la star faille briller par son absence ? Eh bien, figurez-vous que Sylvie a cru voir sa dernière heure arriver !

Imaginez l’artiste, prête à entrer dans l’arène, attendant derrière le rideau, sur les starting-blocks, telle une athlète du 400 mètres, que le top départ soit donné... Et là, alors que les projecteurs illuminent la scène, que les musiciens, en place depuis quelques minutes, ont entamé les premières notes de la mélodie d’introduction, dans la liesse tonitruante du public, l’horreur, la douleur fulgurante, et avec la souffrance indicible, la terreur... Cette peur indescriptible que soudain tout devienne noir et que ce qui aurait dû être une fête se transforme en cauchemar !

Ce moment terrible, la maman de David et de Darina le vit à chaque tour de chant, et cette souffrance qui va jusqu’au malaise s’appelle tout simplement... le trac ! « C’est pire qu’avant, a en effet expliqué Sylvie Vartan à Point de vue. C’est inexplicable après tant d’années dans le métier. Avant de monter sur scène, j’ai l’impression que je vais mourir d’une crise cardiaque. J’essaie de me raisonner en me disant que personne n’a obligé le public à venir, qu’il y a beaucoup d’amour dans la salle. »

Cet horrible passage à vide qui vous plonge dans la pire des angoisses et vous met le corps tout entier en émoi, avec force battements de cœur et sueurs froides, nombre d’artistes le ressentent, à différents degrés, avant de se présenter devant une audience. Si, pour certains, comme Sylvie, cette crainte s’apparente à la sensation effrayante d’un infarctus imminent, pour d’autres, c’est une tout autre réaction, qui peut être encore plus gênante... La chanteuse britannique Adèle, par exemple, a récemment expliqué dans les pages du magazine Rolling Stone : « Lors d’un concert à Amsterdam, j’étais si nerveuse que je me suis enfuie par la sortie de secours. » Et de raconter également qu’elle vomissait fréquemment avant, mais aussi pendant ses concerts : « Une fois, à Bruxelles, j’ai envoyé du vomi sur quelqu’un ! »

Plus près de nous, un certain Jean-Jacques Goldman a, paraît-il, tellement de difficultés à maîtriser son trac que c’est la raison pour laquelle il a carrément décidé d’arrêter de se produire ! La regrettée Maurane, qui nous a quittés le 7 mai 2018, avait confié il y a quelques années dans un hors-série de Télérama : « Les trois secondes qui précèdent l’entrée en scène, je ne vous souhaite pas ça, je ne souhaite ça à personne : je vous jure qu’on a tellement la trouille qu’on se dit qu’on ferait mieux d’être fleuriste ou pharmacienne. »

Par chance, malgré ses éprouvants symptômes, la talentueuse Sylvie Vartan n’a pas mis fin à sa carrière pour se reconvertir dans un métier plus... discret ! D’ailleurs, pour éviter de mettre à rude épreuve ce cœur qu’elle a si grand, la chanteuse possède quelques astuces : « Je bois du thé et je m’enferme dans la salle de bains, a-t-elle aussi déclaré dans les pages de notre confrère. Après, sur scène, je me sens bien. »

On se souvient de la réplique de Sarah Bernhardt à une jeune comédienne qui se vantait de ne pas connaître les affres du trac : « Ne vous inquiétez pas, lui avait répondu cette immense star de la fin du xixe et du début du xxe siècle. Cela viendra avec le talent. »

Des paroles cinglantes, mais sans doute justes, que cette tragédienne française n’aurait pas eu à asséner à Sylvie Vartan si elle l’avait rencontrée !

A lire aussi

Clara MARGAUX

En vidéo