Thomas VDB : “Je rêve d'écrire un roman à succès au bord de la mer !”

France Dimanche
-BESTIMAGE

Dans un premier roman aussi désopilant qu'un Nick Hornby, l'humoriste nous raconte son ancienne vie de… Philippe Manœuvre.

France Dimanche : Il s'agit de votre premier livre ?

Thomas VDB : En fait, c'est MON livre car « premier » implique qu'il y en aura d'autres, mais rien n'est moins sûr... même si j'en ai le projet, car les retours des gens sont vraiment agréables.

FD : En dehors de vos chroniques sur France Inter et de vos spectacles, vous n'aviez pas une fibre d'écrivain ?

TV : J'ai eu ce fantasme en sixième : je voulais écrire des histoires sur des gens qui voulaient voler ! Et puis, comme le raconte le livre, j'ai fait une première carrière de journaliste musical, donc l'écriture ne me quitte jamais.

FD : N'est-ce pas trop narcissique d'avoir démarré par une autobiographie ?

TV : Oui. En l'écrivant, je me disais : « Mais qui suis-je pour penser que ma jeunesse va intéresser quelqu'un ? » Il fallait donc avoir la politesse de le rendre drôle pour m'en excuser. Et puis, comme le thème de la musique me touche beaucoup, ça aide pour l'inspiration ! C'était donc moins dur, même si je rêve d'écrire un roman à succès au bord de la mer !

FD : Mais est-ce qu'écrire pour la musique ne vous en a pas dégoûté ?

TV : C'était un rêve de gamin, mais c'est vrai que cela a dénaturé mon rapport à la musique. C'était une chance incroyable de faire de sa passion un métier, mais, à un moment donné, on frôle l'overdose à force d'écouter du hard rock toute la journée ! C'est surtout quand j'ai eu des responsabilités de rédacteur en chef, pour décider du grammage du papier, que ce travail de bureau m'a soûlé !

FD : D'autant que vous aviez démarré des spectacles...

TV : Oui, et il m'a fallu du temps pour dissocier ces deux passions car la musique, je l'aime en tant que consommateur – je ne suis pas musicien –, alors que j'aime jouer la comédie. Cela est donc devenu une souffrance de retourner boucler le magazine après avoir passé deux semaines dans un festival de théâtre. Ce cafard m'a fait choisir le spectacle, et encore plus aimer la musique car je pouvais écouter un disque sans y être obligé !

FD : Vous collectionnez toujours des disques ?

TV : Je traîne ce boulet comme un TOC [trouble obsessionnel compulsif], à acheter frénétiquement des albums chez Gibert !

FD : Et vous lisez toujours des magazines de musique ?

TV : Oui, je reçois Rock & Folk et j'achète des revues anglaises comme Record Collector ou Mojo. Il y a pas mal de nouveaux groupes qui m'intéressent, même si parfois je me sens un peu largué !

• Comedian rhapsodie, de Thomas VDB, Flammarion, 20 € (sortie en poche en septembre).

A lire aussi

Yves QUITTÉ

En vidéo