Véronique Sanson : Elle communique avec sa mère dans l'au-delà !

France Dimanche
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Un étrange rituel permet à Véronique Sanson d'invoquer l'esprit de sa maman, Colette, morte en 2006…

Véronique Sanson est une guerrière, revenue gagnante de bien des combats. Il faut dire qu'elle a de qui tenir ! Cette force lui vient sans doute d'une personne qu'elle chérissait plus que tout : sa maman, Colette, son pilier, membre actif de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, au sein du réseau du musée de l'Homme. Une femme héroïque et courageuse, devenue avocate, que Véronique admirait plus que tout et à qui elle doit son incroyable capacité à se relever des épreuves. Et il faut bien avouer que la vie ne l'a pas épargnée...

« Véro » a tout connu. La violence d'un mari porté sur les paradis artificiels, le colérique Stephen Stills, musicien américain qu'elle a épousé après avoir quitté Michel Berger sur un coup de tête en 1973. Pour se sortir de ce cauchemar, elle a carrément envisagé d'engager un tueur à gages afin qu'il la débarrasse de son tortionnaire ! Elle parvient heureusement à rejoindre la France avec son fils Christopher. Mais, dans les années 2000, elle connaît une nouvelle mauvaise passe. La chanteuse sombre dans l'alcool, frôlant la mort à plusieurs reprises... Elle s'en sort de justesse grâce aux Alcooliques Anonymes où elle rencontre son actuel compagnon, Christian. Et enfin, en septembre 2018, l'interprète de Ma révérence affronte un autre coup dur, et pas des moindres : la maladie, quand on lui découvre une tumeur aux amygdales.

Elle craint de ne plus pouvoir chanter, se voit aux frontières de la mort. Mais, comme toujours, elle s'accroche et, en l'espace de six mois, grâce à un traitement de choc dont elle réussit, vaille que vaille, à supporter les pénibles effets secondaires, elle surmonte ce terrible cancer. À chaque fois, elle a failli sombrer corps et âme pour mieux renaître de ses cendres. Et quoi qu'il arrive, elle savait qu'elle pouvait compter sur sa maman. Lorsqu'elle s'enferme dans sa maison de Triel-sur-Seine (Yvelines), en 2001, après son divorce avec Pierre Palmade, Colette, inquiète, lui rend visite pour tenter de la sortir de cette mauvaise passe. Elle lui parle, la rassure, comme quand elle était petite fille et qu'elle bataillait avec son piano, cet instrument exigeant que son père René la forçait à pratiquer des heures durant.

Sa maman s'en est allée le 1er  septembre 2006, et pourtant, Véronique Sanson a l'impression qu'elle ne l'a jamais quittée. L'artiste si sensible ne peut oublier le rôle essentiel qu'elle a joué dans les moments les plus noirs de son existence. Invitée par Michel Denisot sur Europe 1 dans l'émission Icônes, le 26 décembre dernier, la chanteuse a fait des révélations bouleversantes sur la relation qu'elle entretient avec celle qui lui « a tellement appris ».

Colette lui manque tant que, depuis sa mort, « Véro » essaie de communiquer avec elle dans l'au-delà... à travers son téléphone ! C'est en effet à un bien étrange rituel que se livre la septuagénaire pour tenter d'entrer en contact avec l'esprit de la défunte. Alors que d'autres s'essaient aux séances de spiritisme, c'est grâce à un accessoire bien de notre temps qu'elle dialogue avec la disparue. Par exemple, quand elle a une question à lui poser, elle l'appelle, persuadée qu'elle réussira à l'entendre de là-haut. « Quelques fois, vous savez, quand je ne sais pas quelque chose, je décroche mon téléphone et je dis “Bah non, flûte, elle est morte." C'est vrai que je l'appelle encore bien qu'elle ne me réponde pas », a-t-elle raconté avec émotion. Une expérience paranormale qu'elle avait traduite en chanson il y a quatre ans avec un titre bouleversant, Et je l'appelle encore, qui figurait sur son 15e  album studio Dignes, Dingues, Donc...

Ce simulacre de dialogue permet sans doute à la star de 71 ans d'adoucir la douleur d'avoir perdu « l'icône de sa vie » qu'était sa maman, une « image extraordinaire d'une femme extraordinaire ». Pourtant, malgré le culte qu'elle voue à Colette, Véronique ne peut s'empêcher de la blâmer quand elle révèle cette promesse non tenue qu'elle lui a faite peu de temps avant de disparaître... « Elle m'avait dit : “Tu sais ma chérie quand je mourrai, je viendrai te chatouiller les doigts de pieds tous les soirs." J'étais très déçue parce qu'elle ne l'a pas fait. Elle ne l'a jamais fait, donc elle m'a menti. » Une note d'humour noir qui prouve que, malgré la tristesse et le deuil impossible, cette survivante parvient toujours à insuffler de la légèreté au milieu du chaos !

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Valérie EDMOND

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