Chaleureuse, exubérante et fantaisiste, Victoria Abril se montre d'ordinaire pleine de joie de vivre ! Pourtant, c'est un tout autre visage que la comédienne – que l'on a vue dans la série Clem et plus récemment dans Demain nous appartient, sur TF1 – vient de montrer dans les pages de Point de vue, celui d'une femme brisée moralement. « La distanciation sociale nous a fait mourir mentalement, a-t-elle confi é. J'ai fait une dépression profonde pendant cette pandémie, suivie d'une crise existentielle. Surtout quand on te jette à la face que ta raison de vivre est non essentielle. » Celle qui est l'une des actrices fétiches de Pedro Almodóvar a alors sombré dans les affres des idées noires. « J'avais perdu le Nord. Je n'avais plus de raison de me lever, je n'avais plus envie de vivre... »
Très isolée, au fond du gouffre, elle a fi nalement trouvé la force de sortir de cette ornière, reprenant avec détermination le fil de sa vie et le goût des plaisirs les plus élémentaires. « Pendant cette période, j'ai très peu vu mes fi ls et ma mère, a aussi déploré l'héroïne de Talons aiguilles, âgée de 62 ans. (...) Pas de télévision, ni de réseaux sociaux, ni d'Internet. J'ai débranché. J'avais la mer, le soleil et les voisins. Je me suis reconstruite avec les choses simples, organiques. » Un retour salutaire aux fondamentaux sous le soleil de Malaga !
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