Zinedine Soualem : “Je serai dans le prochain Lelouch !”

France Dimanche
Zinedine Soualem : “Je serai dans le prochain Lelouch !”

À bientôt 58 ans, l’acteur Zinédine Soualem n’a jamais été autant demandé : télévision, théâtre, cinéma… il n’est jamais rassasié.

Le Festival des arts burlesques de Saint-Étienne nous a permis de rencontrer Zinedine Soualem, président du jury de cette 12e édition. Si son nom reste encore peu connu du grand public, son visage lui est en revanche plus familier, grâce à une carrière riche de plus de soixante-dix films.

Rencontre avec un « pince-sans-rire » qui adore la fête mais se fait plus sombre lorsqu’on évoque le récent attentat en Tunisie...

France Dimanche (F.D.) : Vous qui êtes originaire de Thiers, capitale de la coutellerie française, et dont l’humour affûté n’est plus à décrire, quels sont les artistes qui vous font rire ?

Zinedine Soualem (Z.S.) : Joli jeu de mots ! Celui-là, je pourrai le ressortir ! Je suis assez classique dans mes goûts : Jamel Debbouze, Gad Elmaleh, Dany Boon, Franck Dubosc... Je pourrais même citer ceux qui ne me font pas rire mais je ne suis pas une balance ! [Rires.]

F.D. : Les téléspectateurs vous ont récemment retrouvé dans la série Chef, sur France 2, avec Clovis Cornillac. Une suite est-elle prévue ?

Z.S. : La première saison a très bien fonctionné, avec des audiences à plus de quatre millions de vues par diffusion. Un véritable succès ! D’autres épisodes sont en cours d’écriture et seront, je l’espère, vite validés par la chaîne.

F.D. : Côté théâtre, du 13 au 17 avril, vous serez parrain de la 9e édition des ApprentiScènes. Transmettre votre passion aux jeunes, c’est important ?

Z.S. : Il y a déjà neuf ans, j’étais membre du jury. Aujourd’hui, je suis parrain de cette édition. Pour les jeunes, c’est un tremplin qui leur permet de gagner en confiance, en communication, et aussi de bosser leur culture générale. J’aurais adoré avoir une telle opportunité lorsque j’ai commencé ma carrière en faisant du mime dans la rue.

F.D. : Quels sont les films dont vous êtes le plus fier ?

Z.S. : Peut-être les premiers avec Klapisch, car ils ont été un tournant dans ma carrière. Après, il m’a été plus facile d’enchaîner les films. Avec Cédric, nous sommes maintenant amis et partons souvent en vacances ensemble : vingt-six ans que cela dure ! Claude Lelouch m’a déjà parlé d’un rôle très intéressant et je devrais normalement être dans son prochain film. C’est quelqu’un de tellement enthousiaste, qui dévore la vie, et même s’il a vingt ans de plus que moi, il est toujours émerveillé par les acteurs. C’est un plaisir immense de travailler avec lui. Et quand on rencontre des personnes de cette qualité, vous avez envie de tourner illico avec eux dès qu’ils vous rappellent.

F.D. : Vous aurez 58 ans le 17 avril. Une fête prévue ?

Z.S. : Réponse très simple en quatre lettres : rien ! Je ne célèbre pas mon anniversaire. Je m’en fous, sauf les années qui finissent par un zéro. Bien sûr, si mes filles, Lina et Mouna [25 et 21 ans, ndlr], m’appellent pour me souhaiter « Joyeux anniversaire, papa », ce sera mon plus grand bonheur !

F.D. : Vous apparaissez souvent à l’occasion de soirées caritatives ou en tant que membre de jury. Cela fait partie du métier ?

Z.S. : Les gens qui croient que l’on trouve du boulot en se montrant dans les soirées sont à côté de la plaque ! Je vais beaucoup à des premières de théâtre, et j’aime donner mon avis professionnel. Mais il n’y a aucun calcul là-dessous !

F.D. : De par vos origines maghrébines, vous êtes proche de la Tunisie. Seriez-vous prêt à passer vos prochaines vacances là-bas ?

Z.S. : J’ai des amis tunisiens qui ne sont pas complètement abattus et croient vraiment que le pays va se relever... Je pense que les Tunisiens sont assez forts pour faire face à tout ça, et il faut justement y aller et se dresser contre toute cette haine de l’autre.

Romain Canot

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