“Je suis prêt à tout pour Céline Dion !”

France Dimanche
“Je suis prêt à tout pour Céline Dion !”

Ce jeune homme de 32 ans, animateur dans un centre de loisirs, a pu offrir à la diva Céline Dion son livre*, des témoignages 
de fans qu’il a recueillis depuis la mort de René.

Christophe Meignen, 
Rennes (Ille-et-Vilaine)

L'idole de Christophe, Céline Dion, a même accepté de faire un “selfie" avec lui... «Je savais qu’elle ne serait à Paris que jusqu’au 10 août. Elle devait retourner à Montréal pour voir son fils aîné, René-Charles, jouer au hockey.

Moi qui suis fan de la première heure de Céline Dion [France Dimanche a déjà consacré un article à Christophe en octobre 2016, ndlr], il ne fallait pas que je loupe cette occasion de la voir !

D’abord, j’ai acheté les billets pour deux concerts de son Live 2017 à l’Accor-
Hotels Arena. Il m’en faut toujours deux ! Car voir Céline sur scène une seule fois par an ne me suffit pas. Lors du premier concert, on ne réalise pas vraiment sa performance. Il faut deux représentations pour se faire une bonne idée du spectacle.

J’avais donc acheté deux places à 205 € chacune, pour les 5 et 9 juillet. J’ai réservé un aller-retour Rennes-Paris en Flixbus et des nuits d’hôtels pas chères pour compenser. En fait, je voulais absolument la rencontrer car je souhaitais lui remettre en mains propres mon livre terminé : il s’agit d’un recueil de 158 témoignages de fans venus de 23 pays différents.

Hommage

Il m’a fallu trois mois pour les rassembler à partir de mon compte Facebook. Ce livre est en fait un hommage à René Angélil et les fans y expriment toute la sympathie qu’ils ont pour lui et pour Céline bien sûr, qui doit rester forte après son deuil.

Au départ, il était prévu que je puisse avoir une entrevue avec mon idole fin juin pour lui donner ce livre. Mais lors de son premier concert en France, à Bordeaux, deux personnes (soi-disant des fans !) ont réussi à être invitées dans sa loge et dès qu’elle est apparue, ils l’ont insultée. Ils ont été odieux avec elle. Céline a même dû faire intervenir le service de sécurité pour les jeter dehors.

Mais à la suite de cet incident regrettable, la star, échaudée, a décidé de suspendre toutes les rencontres avec ses fans. J’ai donc reçu un courriel de sa production m’expliquant qu’il ne serait pas possible de la voir. Énervé, en colère, triste, j’en ai pleuré.

Le 5 juillet, je suis quand même allé à son concert. J’étais au dixième rang, bien placé. Cela m’a apporté du baume au cœur. J’ai vu qu’elle était joyeuse, pleine d’entrain. Elle n’était plus dans la peine comme l’an dernier et avait visiblement fait son deuil. Lumineuse, elle semblait tout naturellement avoir accepté la disparition de son mari. Trois jours plus tard, j’étais posté derrière les barrières, devant son hôtel, dès 8 h du matin, au milieu de huit cents fans. Elle est sortie du Royal Monceau à... 15 h 30, nous a lancé des “coucou" joyeux, des “merci" chaleureux.

Je sentais qu’elle aurait voulu nous donner plus de temps mais... il fallait bien qu’elle parte faire ses vocalises, deux heures avant le concert du soir. Ma place pour le second show était réservée pour le 9 juillet, le lendemain. J’ai passé la journée à l’attendre dans le quartier de l’hôtel. À 23 h 30, elle est enfin rentrée, a accepté quelques dédicaces, quelques photos. C’est là que j’ai pu lui tendre mon livre. “C’est un cadeau, tu le gardes !" lui ai-je dit. Elle m’a souri et l’a emporté. J’étais heureux. J’avais accompli mon devoir de fan absolu. Retour à Rennes.

Nous deux

Outre le livre, je voulais aussi une photo avec elle. J’ai examiné son emploi du temps et suis revenu à Paris, le 8 août, donc deux jours avant son départ pour le Canada. À 8 h 15, je faisais le planton devant son hôtel. Ce matin-là, on était à peine une trentaine. En discutant avec son chauffeur (qui s’appelle Christophe, comme moi) j’ai su qu’elle partait faire du shopping avenue Montaigne, en début d’après-midi. J’y suis allé. Et là, je l’ai vue, sortant de la boutique Dior avec ses lunettes noires.

Je l’ai abordée : “Bonjour Céline. Puis-je faire une photo ?" C’est elle qui a alors pris mon appareil pour réaliser un selfie de nous deux. Je ne l’oublierai jamais. Elle a dédicacé mon livre et est repartie avec un grand sourire. Moi, j’ai fondu en larmes. Trop d’émotions...

Bon, maintenant, il faut que j’attende l’an prochain pour la revoir. En 2018, Céline aura 50 ans et je veux être là pour lui souhaiter un joyeux anniversaire ! »

Alicia Comet

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