"Notre maison a entièrement brûlé"

France Dimanche
"Notre maison a entièrement brûlé"

"Je suis aide-soignante, mais le 11 mars dernier, je ne travaillais pas. Vers midi moins cinq, j'ai quitté ma maison pour aller chercher Clara à l'école. Henri, qui est monteur câbleur, était à son travail, à Tarbes. Après avoir emmené la petite chez le médecin, nous avons pris le chemin du retour. En arrivant, une voisine m'a dit : “N'y va pas ! Ta maison est en flammes !“ J'ai avancé, et là, j'ai vu le feu qui était en train de ravager la toiture ! Il grondait avec une force incroyable.

J'ai dit à Clara de m'attendre un peu plus loin, et je me suis approchée pour tenter d'ouvrir la porte et de libérer Caramel, notre petite caniche. Malheureusement, je n'ai pas pu. Il y avait trop de fumée. Les pompiers sont arrivés, et ont fait tout ce qu'ils pouvaient. Mais notre maison a entièrement été détruite. J'ai aussitôt prévenu Henri, qui est arrivé vers 14 h 30. Il n'y avait plus rien qu'un tas de cendres et de la fumée noire qui continuait à percer le ciel.

Nous avons tout perdu. L'incendie a détruit vingt-deux ans de notre vie... Nos vêtements, nos meubles, les jouets de la petite, toutes nos photos. C'est terrible ! Une dame du village nous a immédiatement proposé de nous prêter un gîte. Rapidement, plusieurs habitants se sont mobilisés pour nous. Avec l'autorisation du maire, ils ont fait du porte-à-porte, et ont récupéré des vêtements, des meubles, des jouets et des livres pour la petite. Ils ont aussi créé un comité de soutien et ouvert un compte pour qu'on puisse nous faire des dons.

Désormais, Camille, Henri, et la petite Clara veulent tout faire pour se reconstruire.

Un tel élan de solidarité nous a beaucoup troublés. C'est vraiment magnifique, d'autant que nous n'habitons le village que depuis deux ans, et que nous n'y connaissons que peu de monde. Nous nous disons que dans notre malheur, nous avons cette chance d'avoir vu un superbe visage de la nature humaine. Aujourd'hui, nous voulons nous reconstruire. Entre les papiers à refaire et les choses à acheter, il y a tellement à accomplir ! Nous voulons oublier et revivre normalement.

Mais surtout, nous voulons dire un énorme merci à tous ceux qui nous ont aidés, les habitants de Salles, et ceux de Barbazan-Dessus, notre ancien village."

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