Shade de The Voice : "Avec ma mère, j’ai créé une marque de vêtements !"

France Dimanche
Shade de The Voice : "Avec ma mère, j’ai créé une marque de vêtements !"

Après son passage dans le télé-crochet “The Voice 3” en 2014, Shade Affogbolo, cette jeune femme de 30 ans a lancé sa propre marque d’habits fabriqués en tissu africain, en s’associant avec sa mère. Aujourd’hui, les ventes décollent !

« Je chanterai toute ma vie ! Ce n’est pas parce que les internautes m’ont écartée lors des quarts de finale de The Voice3, sur TF1, que je vais m’arrêter. Même si je pense que mon élimination était un peu injuste, j’ai vite rebondi.

Après cette aventure télévisuelle, j’ai repris ma vie : j’ai fait des concerts partout en France avec d’autres talents de l’émission et ai écrit mes premiers textes. Et j’ai lancé ma propre marque de vêtements.
Ma mère, sénégalo-danoise, est styliste et m’a fait aimer la mode. Mon père, lui, est béninois et travaille dans la finance. On a eu l’idée de lancer dans l’Hexagone le tissu wax : coton imprimé multicolore, aux dessins très graphiques. La technique est inspirée du batik indonésien.

"Je n’ai aucun regret de ne pas avoir poursuivi l’expérience The Voice."

Notre idée a été d’imaginer une collection de robes, pantalons, jupes pour tous, fabriqués dans ce tissu que l’on trouve partout en Afrique. Petite, j’ai porté ces imprimés sur des pagnes offerts par ma grand-mère.

J’ai d’abord commencé par faire copier au Bénin des pantalons achetés à Paris, en utilisant ces tissus en coton de mon enfance. De retour en France, tout le monde trouvait ça super joli. Les gens m’arrêtaient dans la rue – ils me reconnaissent grâce à The Voice – pour me dire qu’ils adoraient ces tenues modernes, à la fois africaines et parisiennes !

Sa marque est à découvrir sur : www.nashprintsit.com

En avril 2014, ma mère Nafi et moi avons créé notre société, Nash Prints It : “Nash" associe les deux premières lettres du prénom de ma mère aux deux premières du mien... Très vite, je suis retournée au Bénin pour acheter une dizaine d’imprimés différents. Avec ma mère, j’ai dessiné des modèles originaux à porter tous les jours.

Mon père nous a aidées à trouver un atelier sur place. Notre première collection de 150 pièces a rapidement vu le jour. Aujourd’hui, on vend sur Internet, dans deux points de distribution en France, un en Suisse et un autre à Londres, ainsi que lors de ventes privées. Le succès est au rendez-vous : nous venons de proposer notre cinquième collection !

Je n’ai aucun regret de ne pas avoir poursuivi l’expérience The Voice. Je voulais juste m’amuser et tenter ma chance dans ce télé-crochet. Si c’était refaire, je recommencerai sans hésiter. Mais je ne souhaite plus subir toute la pression commerciale qu’il y a autour de ce show.

Ce que je recherche avant tout, c’est d’apporter un peu de bonheur aux gens, par le chant comme par la mode. Je donne toujours mes concerts qui me permettent de toucher des petits cachets de temps à autre, et je vois que le public m’encourage à continuer. Et, lorsque le matin, j’enfile une de nos robes, cela me donne la pêche ! Elles sont si colorées... »

Alicia Comet

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