Durant l’épisode caniculaire de la dernière semaine de juin, ça a été une véritable hécatombe : un adolescent noyé dans un plan d’eau situé dans le Bas-Rhin ; deux septuagénaires qui perdent la vie au cours d’une baignade en Bretagne ; cinq décès sur les plages de l’Hérault ; un enfant de 5 ans noyé le 30 juin dans le Gard... Autant de drames dus à l’imprudence qui auraient pu être évités.
En visite au centre opérationnel des urgences sanitaires au ministère de la Santé, le 28 juin dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe a appelé les Français à « la plus grande vigilance », faisant état d’« une augmentation sensible » du nombre de noyades avec les fortes chaleurs. Parallèlement, une enquête de l’agence sanitaire Santé publique France, publiée en juin, faisait état d’une augmentation significative de 30 % du nombre de noyades accidentelles en 2018, avec 1 649 cas. La précédente enquête, qui datait de 2015, mentionnait 1 266.
Mais ce rapport révélait aussi deux constats alarmants. Les personnes de plus de 65 ans se noient en grande majorité en mer et les jeunes enfants, de moins de 6 ans, davantage dans les piscines familiales. De quoi inciter les baigneurs du troisième âge et les parents à redoubler de vigilance...
Quels sont les conseils de prudence pour se baigner en toute sécurité ?
Tout d’abord se baigner dans un endroit sûr, si possible surveillé et consulter les drapeaux ; ne pas s’exposer au soleil et se jeter à l’eau brusquement, surtout en période de canicule (risque d’hydrocution) ; ne pas consommer d’alcool avant et pendant la baignade.
Quelle est leur formation ?
Pour un nombre restreint : des CRS (moins de 300) ; des pompiers départementaux des SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) ; des agents de police municipale ; des membres de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). Pour ceux qui sont appelés à secourir les baigneurs en difficulté, ils sont tous titulaires du brevet de nageur-sauveteur, sinon une surveillance sur la plage même (PM), ou des embarcations (SNSM).
Pourquoi ne pas réaffecter davantage de CRS à la surveillance des plages ?
Le ministère de l’Intérieur se désengage progressivement de cette mission, car les CRS sont employés par définition à des missions de sécurité publique sur l’ensemble du territoire. Même s’ils sont maîtres-nageurs, cela représente un coût élevé pour le ministère qui souhaite mettre un terme à cette mission.
Où apprendre les gestes qui sauvent en cas de noyade ?
On peut suivre des stages chez les sapeurs-pompiers et à la protection civile notamment. Pour cela, il faut consulter les affichages locaux, les informations sur Internet. L’inscription est gratuite.
Pourquoi ne pas donner des cours de secourisme à l’école ?
On en a souvent parlé au ministère de l’éducation nationale, encore faut-il qu’un programme soit mis en place dans l’enseignement et, même si certains établissements dispensent cette option, ce n’est dû qu’à des initiatives locales qui ne demandent qu’à être généralisées.
En quoi consiste l’épreuve de natation du brevet des collèges ?
L’épreuve porte une notation de vitesse et de distance, pour l’obtention du brevet national (distance de 50 mètres). La nage est libre et le plongeon non obligatoire. Il serait opportun d’ajouter une partie pratique et théorique portant sur les dangers et le sauvetage. Mais ce n’est toujours pas inclus dans l’épreuve.
Qui décide de la couleur des drapeaux sur les plages ?
Il s’agit d’une réglementation nationale : la couleur rouge signalant une interdiction formelle de baignade ; l’orange permettant une baignade mais en incitant à la plus grande prudence ; et le vert pour indiquer une baignade sans danger.
Se baigner en cas de drapeau rouge est-il un délit ?
Si l’on se baigne alors que le drapeau est rouge, il s’agit d’une contravention. Si des CRS sont présents, ils peuvent dresser un procès-verbal sur le champ ; pour les autres nageurs-sauveteurs, ils peuvent requérir la police ou les gendarmes afin d’obliger les baigneurs imprudents à sortir de l’eau.
Pour abandon de mineurs notamment ?
Les parents sont tenus de veiller à la sécurité de leurs enfants. Le défaut de surveillance entraîne un rappel à la loi, mais en cas d’accident, ils sont tenus pour responsables et devront en rendre compte devant un tribunal correctionnel.
Il est vrai qu’en cette saison la baignade attire beaucoup de monde et que l’on en oublie souvent les quelques mesures de prudence qui s’imposent – ce qui est plus vrai encore pour les baigneurs occasionnels au moment où ils arrivent sur un lieu de villégiature. De très nombreuses résidences de vacances disposent d’une piscine, et les parents qui occupent les lieux avec leurs jeunes enfants doivent s’assurer qu’il y a un dispositif efficace interdisant l’accès aux petits lorsqu’ils ne sont pas surveillés. Et même lorsqu’on utilise une piscine gonflable, les adultes ne doivent pas un seul instant perdre de vue leur progéniture car il faut très peu de temps pour qu’une tragédie se produise. Pour les personnes âgées, il est vrai que les capacités physiques sont nettement amoindries et qu’elles peuvent ne pas être en capacité de lutter contre un courant marin, parfois de faible intensité mais qui exige un effort conséquent pour revenir au rivage. Autant choisir un lieu calme, sûr et peu profond, car la majorité de ces personnes n’a pas eu d’entraînement préalable suffisant et durable avant ces baignades de vacances. Mieux vaut limiter ses « performances » et éviter un drame.
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