Jambes lourdes : comment les soulager  ?

France Dimanche
Jambes lourdes : comment les soulager  ?

Douleurs, gonflements des chevilles, varicosités… Une Française sur deux en souffre. La chaleur estivale n’arrange rien ! Pourtant des solutions existent. On fait le point sur les jambes lourdes.

Une personne sur trois - une femme sur deux et un homme sur quatre - souffre d’insuffisance veineuse. Elles ont les jambes lourdes, douloureuses et gonflées, des engourdissements, des fourmillements, voire des petites varicosités ou carrément des varices.

« Les parois veineuses manquent de tonicité et le retour du sang vers le cœur se fait moins bien. Le sang stagne alors dans les jambes », explique le Dr Luc Bodin. S’il s’agit d’une maladie évolutive, on peut limiter sa progression.

Notre expert Luc Bodin

NOTRE EXPERT

"Pour éviter l’apparition de varices, il faut surveiller son alimentation et appliquer quotidiennement, en massant de bas en haut, des gels à base d’hamamélis, de vigne rouge, de pissenlit..."
Dr Luc Bodin, spécialiste en médecines naturelles et auteur de Bien dans mes jambes, éd. Josette Lyon, 18,90 €.

Des causes multiples

Les facteurs de risques sont nombreux. Les principaux sont le vieillissement, l’hérédité, les variations hormonales (puberté, grossesse, ménopause...), le surpoids, la sédentarité, l’exposition à la chaleur, les vêtements trop serrés, le tabagisme, l’alcoolisme, la constipation...

Un examen pour observer l'état des veines

En fonction de vos symptômes, votre médecin généraliste vous orientera vers un angiologue qui réalisera un écho-Doppler pour visualiser le réseau veineux et vous conseiller le traitement le plus adapté à votre affection.

Traitements et comportements à adopter

Avant tout, il convient de supprimer les facteurs de risque mentionnés plus haut. « Marchez, surélevez les jambes en les posant contre un mur et réalisez des automassages pour effectuer une “vidange veineuse" », recommande le médecin.

Certains traitements visent à restaurer le tonus des parois veineuses et à apaiser les sensations de lourdeur : les veinotoniques ou phlébotoniques (à base de Ginkgo biloba, d’aubépine, de sureau...) diminuent la dilatation de la veine, hélas, ils ne sont plus remboursés. Des nutriments, comme les vitamines C et D, les oméga-3, le silicium organique et le zinc aident aussi...

Sans oublier le port de contention veineuse légère (chaussettes, bas ou collants dont certains sont remboursés par la Sécurité sociale) en cas de gêne importante, lors des longs voyages en voiture, en train et surtout en avion ou si l’on pratique un métier où l’on est sans cesse debout (infirmière, caissière...) ou toujours assis. Ces pratiques limitent ulcère, hémorragie, et thrombose. « Il ne faut pas en abuser sinon les fibres musculaires des parois veineuses risquent de fondre », prévient le spécialiste.

Les cures de dix-huit jours en phlébologie (remboursées par la Sécurité sociale sur prescription) diminuent les douleurs et les symptômes, mais ne guérissent pas la maladie, qui continue d’évoluer.

À UN STADE AVANCÉ, LA CHIRURGIE S'IMPOSE

En cas de varicosités et de petites varices

Fini le « stripping », qui consiste à retirer la longue veine saphène. Les phlébologues lui préfèrent aujourd’hui les traitements « endoveineux ». Deux procédés existent : l’ablation thermique (ou sclérothérapie thermique) qui consiste à chauffer la veine fatiguée au laser, avec un courant électrique ou encore avec de la vapeur d’eau émise à 120 °C ; et la sclérothérapie chimique qui consiste à injecter une mousse ou un liquide sclérosant dans la veine abîmée. Tous deux sont remboursés par la Sécurité sociale. Les séquelles sont moins pénibles qu’avant et on remarche immédiatement.

En cas de varices importantes

Deux techniques sont possibles, sous anesthésie locale : le laser endoveineux ou un courant radiofréquence qui brûle les parois de l’intérieur. Aussi efficaces que la chirurgie et avec moins de récidives, ces interventions permettent de reprendre une activité quelques jours plus tard, mais elles ne sont pas encore remboursées. L’extraction chirurgicale n’est, elle, désormais envisagée que pour les veines de gros calibre en mauvais état.

TEMOIGNAGES

“J’essaie de limiter le sel"
Ange, 41 ans, Paris
«Comme ma grand-mère et ma sœur, j’ai une insuffisance veineuse. J’essaie de surveiller mon alimentation et de limiter le sel. J’évite aussi la sédentarité en pratiquant l’aquabike et le Waterbike, du vélo en cabine, dans une eau fraîche. L’été, je surélève mes jambes contre un mur, j’achète des sandales une pointure au-dessus, je prends des douches glacées et j’avale des tisanes drainantes. Des remèdes de grand-mère, mais qui fonctionnent ! »

“Je les asperge deux fois par jour d’eau froide"
Olivia, 64 ans, Vaucresson
«Pour soulager mes jambes, je les asperge deux fois par jour d’eau froide et j’applique des gels mentholés, comme la Jouvence de l’Abbé Soury. Je prends aussi des gélules à base de vigne rouge. Le drainage lymphatique est recommandé, mais je ne le supporte pas. La nuit, je surélève mon matelas. Assise, j’utilise un repose-pieds. Je porte des semelles orthopédiques qui activent le retour veineux. Si je suis à la plage, je marche dans l’eau de mer. Et toute l’année, je pratique l’aquagym. Cela me fait du bien ! »

SHOPPING

3 produits à avoir dans sa pharmarcie

1 - Un gel action contre la douleur
Gel antidouleur Nociceptol, des laboratoires Polidis, 14,90 €.
En pharmacie et parapharmacie.

2 - Un complément alimentaire tonifiant
Circulactiv Jambes légères, du laboratoire Carrare, 22,95 €.
www.laboratoire-carrare.fr.

3 - Un gel à effet froid immédiat
Veinoflux Gel, d’Arkopharma, 10 €.
En pharmacie et parapharmacie.

Florence Heimburger

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