PRATIQUE : Pétards, mortiers, bombes agricoles… L'été explosif !

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Détournés de leur but festif, ces engins sont utilisés comme armes pour agresser les forces de l'ordre. Face à l'ampleur du phénomène, l'État semble impuissant…

Un reportage récemment diffusé dans le journal télévisé de 20 heures de TF1 tire le signal d'alarme : les mortiers, bombes agricoles et autres pétards de gros calibres sont devenus, dans les banlieues sensibles, des armes pour mener une véritable guérilla urbaine ultraviolente contre la police et la gendarmerie Pire : un tir de mortier, s'il atteint la tête, s'avère parfois mortel. Comme un pétard de grande puissance peut arracher une main, ou aveugler celui qu'il frappe...

Situation préoccupante Dans les quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis et du Val-d'Oise, ainsi qu'à Lyon, Grenoble, Lille et Marseille, les malheureux riverains des cités doivent endurer le vacarme déclenché par ces engins incendiaires. La situation est d'autant plus préoccupante que ces produits dangereux sont en vente libre sur Internet. Commissaire, que faire face à ce nouveau fléau ?

10 € le mortier puissant 5 coups en vente libre sur Internet.

Mon avis : Un business lucratif !

À quoi sert la réglementation quand elle est détournée grâce aux ventes non contrôlées sur Internet. En effet, si les vendeurs professionnels sont soumis à des règles très strictes, toutes les opérations illicites s'effectuent en ligne. Or il n'existe pas, à ma connaissance, de régulation policière de ce marché. Si la Toile était surveillée de la même manière que pour les tabacs ou la drogue et si les sanctions prévues par la législation

sur les armes étaient vraiment appliquées, avec emprisonnement d'office, ce marché noir serait freiné. Même si ces pétards et bombes fabriqués à prix cassés proviennent des pays de l'Est, un réel trafic est pratiqué par des voyous de banlieue et c'est à dessein que ces derniers les utilisent contre les services de police. Lors de ces attaques d'engins potentiellement mortels, les policiers devraient pouvoir faire usage de leurs armes, puisqu'en état

de légitime défense. Notre gouvernement aura-t-il le courage de prendre cette décision ? J'en doute, même s'il est urgent de répondre à ces actes malveillants. Car les interdictions préfectorales prises dans le Var et les Bouches-du-Rhône tendent plus à lutter contre les incendies qu'à préserver l'intégrité physique des pompiers et policiers. Ce marché noir semble donc avoir encore de juteux jours devant lui, hélas !

Mes réponses à vos questions

PROFITEUR

Le petit épicier installé en bas de chez moi prétexte les pénuries alimentaires dues à la guerre en Ukraine pour augmenter ses prix de façon honteuse sur des denrées introuvables ailleurs. Il vend le pot de moutarde à 8 euros et le litre d'huile de tournesol à 6 euros ! Est-ce seulement légal ? »

Jacqueline, 92000 Nanterre

Jacqueline, les prix n'étant pas encadrés, chaque commerçant est libre de pratiquer les tarifs qu'il entend. Ce n'est donc pas illégal. Mieux vaut de fait se tourner vers des supermarchés discount comme Lidl, Netto, Aldi, ou Noze, même s'ils sont plus éloignés. Le déplacement est largement compensé par les économies réalisées.

PIQUE-NIQUE

Agriculteur, je possède plusieurs champs où je pratique des cultures céréalières. Mon exploitation est située à côté d'une colonie de vacances. Et régulièrement, les enfants pique-niquent dans ces champs, piétinant mes cultures ! Que faire pour que cessent ces intrusions ? »

Roger, 60240 Chaumont-en-Vexin

Roger, ces enfants sont sous la responsabilité civile des personnes qui encadrent cette colonie. Il appartient donc à celles-ci de répondre des dégâts causés par les mineurs dont elles ont la charge. Prenez contact avec elles et informez-les qu'elles s'exposent à devoir vous indemniser du préjudice occasionné à vos cultures.

LOCATION

Manquant d'argent du fait de ma modeste retraite de 900 euros, je voudrais louer ma voiture, une Renault Twingo en bon état, à des particuliers via une plateforme spécialisée sur Internet. Dois-je en avertir mon assurance automobile ? »

Liliane, 89100 Sens

Liliane, vous devez effectivement informer votre compagnie d'assurance de ces locations. Celle-ci risque cependant de modifier la nature de votre police ainsi que la cotisation afférente. Tout dépendra du contrat que vous avez souscrit et des garanties qu'il prévoit.

Vous souhaitez que le commissaire Vénère vous vienne en aide, écrivez-lui à : France Dimanche, commissaire Vénère, 3-9, avenue André-Malraux, 92300 Levallois-Perret. PAR E-MAIL : commissaire.venere@cmimedia.fr (Mentionnez votre adresse postale).

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