PRATIQUE : Petits excès de vitesse, la fin du racket!

France Dimanche
-iStock

Le ministère de l'Intérieur envisage de supprimer les dépassements inférieurs à 5 kilomètres sur la route. Une mesure que des millions de Français appellent de leurs vœux…

Le gouvernement fait enfin preuve de bon sens en matière de sécurité routière. Ce projet qui vise à mettre un terme aux «micro-excès » de vitesse est une bénédiction. Car soyons réalistes : ce ne sont pas les tranquilles pères de famille flashés à 53 km/h dans une zone limitée à 50 qui représentent un danger pour les autres sur les routes.

En plus de la perte d'un point sur leur permis de conduire, il leur faut s'affranchir de 135 euros d'amendes, une somme énorme lorsque leur salaire est déjà amputé par les coûts exorbitants du carburant. Au lieu de matraquer ces conducteurs paisibles, le gouvernement devrait plutôt alourdir très sévèrement les peines sanctionnant les chauffards récidivistes qui, comme l'ont montré récemment les faits divers, sont des meurtriers en puissance, qui brisent des familles entières.

58 % C'est le pourcentage des excès de vitesse inférieurs à 5 km/h pénalisés en France en 2020*

* Prévention routière.

Mon avis : Une mesure de bon sens !

Cette décision est frappée du plus élémentaire bon sens. En l'appliquant, beaucoup d'automobilistes conserveraient leur permis, et il y aurait moins de conduites sans permis dans notre pays – où 2 millions de resquilleurs prendraient la route sans le précieux sésame.

N'en déplaise aux ayatollahs de la sécurité routière qui nous ont abreuvés pendant de nombreuses années de fausses statistiques au nom d'une sécurité encore à démontrer, pour les micro-excès de vitesse s'entend ! Cette répression est surtout de nature à exaspérer les bons conducteurs et ne résout absolument rien.

En revanche, il faut s'élever contre les sanctions pénales trop légères prononcées contre les chauffards récidivistes et intensifier la lutte contre le téléphone au volant, l'alcoolisme, l'usage de stupéfiants et autres infractions graves qui sont à l'origine de la plupart des accidents mortels.

Il doit en aller de même contre les délinquants qui foncent sur les forces de l'ordre, refusent d'obtempérer ou conduisent sans permis et sans assurance.

N'oublions pas qu'aux États-Unis, une voiture qui force un barrage de police s'expose à des tirs nourris des policiers et ce, en toute légalité. Sur ce point, nos parlementaires sont d'une timidité surprenante. À eux de développer une solution vraiment dissuasive...

En vidéo