Réveillons : faites la fête sans perdre la ligne !

France Dimanche
Réveillons : faites la fête sans perdre la ligne !

Ces moments de partage peuvent être tout aussi chaleureux s’ils sont allégés en graisses. Voici comment composer un menu équilibré pour les réveillons qui pèsera moins sur la balance et sur l’estomac.

Durant les fêtes de fin d’année, mieux vaut éviter les menus orgiaques, suivis d’une diète culpabilisante. Mangez plutôt un
peu de tout, pour éprouver du plaisir sans dilater l’estomac !"
Nathalie Négro,
diététicienne responsable du Centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains (Savoie).

Délicieux et copieux, les repas de fête des réveillons peuvent vite faire grimper la balance et anéantir tous vos efforts entrepris pour garder la ligne. Pour vous aider à prendre du plaisir sans les calories, France Dimanche a fait appel à la diététicienne des thermes de Brides-les-Bains, Nathalie Négro, spécialisée dans le traitement du surpoids et de l’obésité.

Voici ses conseils pour concocter des menus festifs, savoureux, et surtout équilibrés.

Boissons : on privilégie le vin et le champagne

« Au restaurant, les alcools forts sont servis dans des verres qui leur sont exclusivement réservés, à la contenance ne dépassant pas un décilitre. Chez soi, on n’utilise pas de doseur et, en général, on verse trop d’alcool. Veillez donc à utiliser des verres adaptés : une flûte pour le champagne, un ballon pour le vin, une chope pour la bière et un petit verre à liqueur pour le whisky.

À faire
Préférez le vin ou le champagne aux liquoreux, sauternes, monbazillac qui sont très sucrés, très alcoolisés et donc très caloriques. Une flûte de champagne ou un verre de vin blanc sec contiennent 90 calories contre 150 en moyenne pour un vin liquoreux.
Si vous invitez, veillez à disposer trois verres pour chaque convive : l’un pour l’eau qui étanche la soif, les autres pour les vins (et le champagne) en accord avec les mets.
À éviter
Ne prenez pas plus de trois verres d’alcool au repas, apéritif compris.

On fusionne l’apéritif et l’entrée

Transformez l’apéritif en entrée, cela permet de supprimer une composante du menu et donc de limiter les calories !

À faire
Proposez des amuse-gueules joliment présentés, bâtonnets de légumes et autres crudités (tomates-cerises, olives) accompagnés de sauces légères.
S’il y a du foie gras, consommez-le sur des toasts de pain complet, aux céréales ou au seigle, plutôt que sur du pain de mie, plus calorique. On peut aussi le proposer découpé en copeaux dans une salade. Cela limite la consommation de pain.
Si vous optez pour le saumon fumé, prenez le moins gras possible (lisez l’emballage), accompagnez-le de pain de seigle plutôt que de blinis, et remplacez le beurre par une sauce légère : un mélange de fromage blanc à 3 %  de matières grasses, avec du jus de citron, de l’aneth et du poivre.
Si vous préférez les huîtres et les fruits de mer, c’est le moment d’en profiter : ils sont légers et riches en oligoéléments. Mais évitez de consommer trop de pain et de beurre pour les accompagner ! À cette fin, dégustez les huîtres chaudes (2 minutes au four) avec des épices (du safran, par exemple). Quant aux autres fruits de mer, comme les gambas ou les langoustines, on peut les flamber plutôt que les manger froides avec de la mayonnaise.

À éviter
Le tarama sur blinis, la charcuterie grasse, les biscuits à apéritif, les feuilletés, le pain de mie...

Plat principal : pas “plombant" !

Si, en entrée, vous avez choisi du foie gras ou du saumon fumé, évitez les viandes grasses en plat de résistance comme l’oie (18 % de matières grasses) ou le chapon (20 %) et les sauces à la crème.

À faire
Privilégiez une volaille maigre (dinde, pintade, caille) ou du gibier (avec une marinade au vin qui, lorsqu’elle a mijoté longtemps, perd l’apport calorique de l’alcool), ou encore un poisson maigre. Pour cuire la volaille en réduisant les 2 à 7 % de matières grasses qu’elle contient, tout en la rendant moelleuse et croustillante, pochez-la au court-bouillon avec un départ à froid, puis faites-la rôtir au four pour la colorer. Mais vous pouvez préférer une cuisson au four à 120 °C pendant 3 heures, sans ajout de matières grasses.
Côté accompagnement : Misez sur les légumes cuits à la vapeur ou au micro-ondes, et revenus à la poêle ou à la sauteuse sans matières grasses, juste arrosés d’un peu de jus de viande. Vous pouvez sinon choisir de les faire cuire au four, dans le même plat que la volaille, ou en « paillasson » en les mélangeant à de la pomme de terre râpée et de l’œuf. Ajoutez si nécessaire quelques féculents, du riz de préférence, des pommes de terre ou des pâtes, qui contiennent moins de glucides (20 %) que les châtaignes (30 %). Mais si vous adorez les marrons, réduisez les quantités.

À éviter
Les pommes dauphines, qui sont frites et contiennent entre 10 et 20 % de matières grasses. Préférez les pommes noisette ou duchesse, qui sont moins grasses. Et, bien sûr, évitez de vous resservir !

Fromage ou... faisselle

Si vous recevez, mettez un pot de faisselle sur votre plateau de fromages. De votre côté, abstenez-vous, ou plutôt optez pour la faisselle qui permet d’éviter de prendre une nouvelle tranche de pain et un autre verre de vin.

Un dessert léger

Si traditionnellement vous terminez le réveillon par la bûche, n’y dérogez pas. Mais accompagnez-la d’une crème pâtissière plutôt que d’une crème au beurre.

À faire
Préférez-la glacée, avec un sorbet qui sera certes sucré, mais pas gras. Ou mieux, orientez-vous vers une palette de sorbets ou une salade de fruits d’hiver à la cannelle servie avec une brioche, des biscuits secs (type bredele alsaciens) ou de petits chocolats noirs au beurre de cacao. Le tout accompagné d’un thé de Noël.

À éviter
Foie gras plus bûche, c’est franchement trop !

Pour finir : une tisane et une promenade digestive

Contrairement à une idée reçue, le verre de digestif n’est pas efficace ; en plus, il ajoute des calories. Remplacez-le par une tisane à base de fenouil, menthe poivrée, mélisse et gingembre. Après le repas, n’hésitez pas à faire une petite promenade dans le froid.

Continuez à pratiquer une activité physique quotidienne – la marche tous les jours, c’est très bien ! »

Florence Heimburger

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